Faites-vous cette erreur à propos de vos pensées positives ?

  • Il y a quelques jours, nous sommes partis d’Emile Coué pour parler d’auto-suggestion, d’attitude positives et des pensées positives.

    Mais beaucoup de gens commettent une erreur importante à propos des pensées positives.

    Bien souvent, j’entends dire :

    « Ok, je me mets à la pensée positive

    Je vais donc me répéter 100 fois par jour : « je ne suis pas stupide », « je ne suis plus en retard », « je ne suis pas gros », « je ne suis pas fainéant ».

    Malheureux !

    pensées positives

    Veillez à la formulation de vos pensées positives

    Votre subconscient et le négatif

    Vous vous souvenez que la pensée est la première marche qui va nous servir à reprogrammer notre Être profond ?

    Or, celui-ci, notre subconscient donc, ne saisit pas la négation.

    Tout le monde connait l’exemple suivant : je vous demande, s’il vous plait, de ne PAS, mais alors de ne surtout PAS penser à un éléphant bleu.

    Qu’avez-vous vu dans votre tête ?

    Et oui…

    C’est normal. Pourquoi ?

    Car d’un point de vue cognitif, le cerveau a d’abord besoin de se forger l’image de l’éléphant bleu pour ensuite comprendre, intellectuellement cette fois, la négation dans la phrase.

    Cette particularité est exploitée en hypnose : puisque l’inconscient ne comprend pas la négation, on utilise souvent des phrases négatives dans l’induction.

    On pourra dire par exemple à un accompagné, « n’entrez pas en transe… tout de suite… » ou « il n’est pas nécessaire de respirer profondément« , afin précisément d’aider la personne à entrer en transe.

    Cela parait donc trivial comme remarque, mais c’est fondamental : veillez à toujours formuler vos pensées positives de façon… positive !

    Emile Coué et sa célèbre méthode Coué intègrent bien ce principe.

    Ne vous focalisez pas sur ce que vous ne voulez pas. Car ce sur quoi vous portez votre attention surgit. Ce sur quoi vous focalisez votre attention grandit.

    Comme en voiture, ou en vélo : si vous ne voulez pas vous prendre le mur ou le trottoir, ne regardez pas le mur ou le trottoir !

    Regardez l’endroit à côté, celui où vous voulez passer.

    C’est à ce principe qu’il faut faire attention lorsque vous décidez d’entretenir des pensées positives.

    Les « mauvaises » pensées positives

    « Je ne suis plus timide » ou « j’arrête de fumer » ne sont pas de pensées orientées vers le positif : il faut faire basculer votre cerveau jusqu’à ce que vous formuliez des phrases positives. Comment faire ?

    L’astuce consiste à vous demander : comment est-ce que je me sentirais si c’était fait ?

    Comment vous sentiriez-vous si vous arrêtiez de fumer ?

    Si, là encore, des formules négatives sortent : « moins tendu », « moins malsain », reposez-vous la question : comment est-ce que je suis quand je suis moins tendu ?

    Et traquez-vous jusqu’à ce que vous sortiez une formulation correcte !

    Puis gardez-la précieusement : c’est celle-là que vous pourrez répétez plusieurs fois par jour pour l’imprimer en vous.

    Exemples de formulations positives dans la vie de tous les jours

    Je fais très attention à ce principe pour toutes les expressions que j’utilise.

    Avant, j’en avais une favorite ; vous la connaissez sans doute.

    « Greg, qu’est-ce que t’en penses  ? »

    – Oh, c’est PAS MAL ! »

    Puis j’ai réalisé que, malgré le sens de l’expression, dans « pas mal », il y a mal !

    Aujourd’hui, je dis donc plutôt : c’est sympa, c’est « tout bien« .

    Formidable expression que le « tout bien » d’ailleurs… il est possible que cela surprenne un peu votre entourage au début, mais depuis que je l’ai adoptée, elle fait des merveilles dans ma vie.

    J’évite aussi le « c’est difficile » : je préfère dire « ça n’est pas évident » ou « ça n’est pas facile ».

    De même, pour travailler sur l’abondance financière : je ne dis plus « c’est cher » ou « c’est pas cher ». Je dis « c’est pas donné » ou … « c’est donné » !

    J’y ai tellement fait consciemment attention, qu’aujourd’hui, mon cerveau est en alerte dès qu’il y a un « pas » dans une phrase.

    Je veille systématiquement à ce que le mot qui suit soit un « mot-pouvoir » comme je les appelle.

    Parfois, pour éviter la répétition, pour me faire mieux comprendre ou en fonction du contexte, j’utilise quand même des expressions nocives. Mais c’est toujours en conscience. Et à contre-coeur.

    Et vous, quelles expressions et pensées positives utilisez-vous ?

    Et d’ailleurs, comment vous sentez-vous après la lecture de cet article ?

    Tout bien ? :-)

    27 commentaires

    1. Bonjour Greg,

      Cette série d’articles est très bien structurée, bravissimo Maestro !

      Comment fais-je pour positiver ?

      Si une pensée négative me vient, genre :
      « ça va être difficile, je ne vais pas y arriver, »
      Je commence par décortiquer l’idée à coups de pourquoi.

      Ensuite, je me force à ressentir émotionnellement cette pensée, je capture toutes les sensations désagréables qu’elle transporte.

      Puis, je me détends par une relaxation expresse.

      J’accepte les émotions « OK, je ressens ceci et cela. »

      Là, j’ai une image, que j’ai construite depuis longtemps, qui me rend instantanément heureux par réflexe, comme la cloche de Pavlov.

      Je m’imprègne des émotions positives, et je fais appel à mon raisonnement pour « démonter » la pensée négative.

      Finalement j’arrive à formuler une pensée positive : « je veux le faire, je vais le faire et c’est tout. »

      C’est long à expliquer mais très rapide à faire avec un peu d’entrainement et bougrement efficace.

      En ce qui me concerne.

      À te relire bientôt mon cher Greg

      Jean Paul

      • Coucou mon cher Jean-Paul !

        Merci pour ce beau témoignage que tu nous offres.

        C’est très intéressant que tu fasses revivre cette pensée négative en émotion, pour mieux la désarticuler après.

        Et comme tu as raison de mettre à profit ton « ancrage bien-être », avec cette image qui te rend heureux !

        Du coup, j’imagine qu’avec cette méthode, peu de mauvaises pensées te résistent ? 😉

        Je vois à ton article que tu as également écrit sur des thématiques très proches ! Je m’en vais te lire immédiatement !

      • Bonjour Docteur 😉

        Je suis tombé sur votre article suite à un de vos commentaires sur un blog que nous lisons tous les deux.

        Les quelques articles sur la pensée positive que j’ai lu m’ont plus donc je vais prendre le temps de vous suivre.

        Prenez soin de vous.

        • Bonjour Pierre,

          Merci pour ton commentaire sympa :-), et bienvenu sur ce blog !

          Je vois que tu es aussi dans l’idée de pensées positives avec ton Blog. Ca sera donc super d’échanger !

          A très bientôt

          Vis une belle journée

          Grégory

    2. Salut Greg,

      Très clair cet article. Je connaissais le coup du « piano à queue » plutôt que celui de « l’éléphant bleu », mais le résultat est le même ! C’est clair qu’on a l’image dans la tête à la seconde…

      Je piste aussi le « pas mal » chez moi, j’avoue qu’il passe encore quelque fois à travers les mailles du filet.
      Par contre, je retiens l’idée du « mot pouvoir », c’est excellent !

      La phrase que je reformule de plus en plus facilement, c’est « tiens le bien » au lieu de « ne fais pas tomber ! »
      (une phrase qu’on a beaucoup entendu étant petit, et qu’on entend encore…);-)

      • Coucou Sam,

        Oui, je l’ai oublié le « tiens-le bien », c’est un très bel exemple !
        En sport, ça marche beaucoup : c’est fou comme on entend souvent les gens crier : « aller on lâche pas ! », « aller on craque pas là », « pas de fautes » ….
        Personnellement, je reformule tout ça dans le bon sens !

    3. zou

      En ce moment j’ai décidé de reprendre l’expression « il n’y a pas de problème » par « c’est bien » ou « c’est facile ».

      Pour une amie qui souhaitait maigrir nous avons construit une affirmation positive : je me sens svelte et élancée, je suis légère et bien dans mon corps.

      Elle a pris grand plaisir à la répéter et même si sa perte de poids a été minime, maintenant elle se sent enfin bien.

      en tout cas, ce n’est pas évident de débusquer certaines expressions, tellement nous sommes habitués à les dire et/ou entendre. Elles font parties de notre environnement et parfois on ne les voit pas si négative.

      Se pencher dessus est un excellent exercice pour l’esprit.

      • Coucou Zou,

        Oui !! « il n’y a pas de problème », voilà une autre expression que j’ai oubliée !!

        En fait il y en a partout : « pas de souci », « pas de problème » !

        Comme tu dis, parfois il faut jouer fin pour les débusquer.

        C’est classe pour ton amie : l’important est surtout la façon dont elle se sent plus que l’apparence physique en elle-même.

        • Dominique

          Bonjour,
          Depuis que j’ai compris que c’est complétement vrai pour moi et que ça m’explique le pourquoi je tourne à gauche quand on m’indique une route en me disant « tu vois la station service, et bien ne tourne pas là! » et si ce n’est pas moi qui réagit, c’est mon corps, récemment, on m’a dit « ne vous excusez pas » pour quelque chose complétement indépendant de ma volonté et je me suis mise à rougir comme une gamine.
          J’aimerais savoir si remplacer le « pas de souci » par « aucun souci » est mieux perçu ?
          Merci à tous les commentaires, aussi instructifs qu’intéressants, ainsi que l’article.
          Je continue mon entrainement,
          Portez-vous bien

    4. Qui ne connait le pouvoir des mots, ne peut connaitre les hommes. Confucius 😀

    5. Salut Greg,

      Je me sens bien après la lecture de ton article, forcément !
      Grâce à ta façon d’illustrer tes propos, tout devient limpide et évident.
      Je vais bien, la vie est belle, je suis heureuse, Tout est possible et je veux Tout! sont les quelques expressions que j’emploie régulièrement.
      Ah oui j’oubliais aussi : du bonheur, que du bonheur! :-)

    6. Super tes « phrases-pouvoir » Sylvie !

      Je valide, et j’adopte ! Complètement !

    7. Merci pour ce rappel qui souligne l’importance de la formulation de ces phrases mentales à se répéter !

    8. Intéressant, j’apprends quelque chose !
      Je me demandais, selon vous, est-il mieux de faire de l’autosuggestion le soir en s’endormant ou le matin en se réveillant ?

      • Bonjour !

        Je suis navré, je ne vois votre commentaire que maintenant !

        Pour répondre à votre question, les 2 !
        Le soir au coucher et le matin au lever sont les 2 périodes favorables pour imprégner notre inconscient du fait que ce sont des périodes de sortie et d’entrer du sommeil, état propice pour y accéder plus facilement.

    9. Bonjour Greg,

      Pour arrêter de fumer, on peut utiliser comme auto-suggestions (en accompagnement avec la visualisation, bien entendu) :

      – si on fume énormément : «Aujourd’hui, je me contenterai de (nombre) cigarettes et j’en serai parfaitement satisfait(e).» (Réduire graduellement le nombre chaque jour, jusqu’à zéro)

      – si on fume peu : «Aujourd’hui, je prends la ferme décision de me libérer du tabac pour de bon et je suis parfaitement bien avec mon choix.»

      Mais ce n’est pas parce qu’on est arrivé à réduire le nombre de cigarettes à 0 par jour, qu’il n’y a pas risque de rechute, pour éviter cela, on peut utiliser l’auto-suggestion suivante : «Je respire la santé et je me sens parfaitement comblé(e)!»

      Ce qu’il faut retenir de la pensée positive, c’est que l’auto-suggestion sans visualisation ça ne sert à rien.

      Faire l’exercice visualisation et auto-suggestions, juste une seule fois, ça ne sert à rien.

      Cela varie suivant les individus, mais en moyenne, des études ont démontré qu’il est recommandé de faire l’exercice visualisation + auto-suggestion pendant au minimum 21 jours (même s’il y a réussite avant, car c’est le temps que le cerveau et principalement l’inconscient prendra à se reprogrammer)

      • Coucou Chloé !

        Merci pour ces précisions complémentaires, issus de ta pratique j’imagine, c’est très appréciable !!

        Oui, 21 jours est le délai souvent cité pour le temps qu’il faut pour changer une habitude. Je penses écrire un article sur le « pourquoi 21 jours ? » :-)

        Merci encore pour ton retour !

        A très vite,

        Grégory

    10. BK

      Hello Greg,

      A… B… C… D

      Soit A = le Soi ; B = l’inconscient profond ; C = le subconscient ; et D = le conscient.

      Si « -x » se forme en B et qu’il remonte en C et D, crois-tu qu’en imprimant « +x » en D, même avec une formule magique pour qu’il influence C, cela va transformer -x en +x au niveau de B ?

      Et quand bien même ! Cela t’apprendrait-il pourquoi B interprète A en fabriquant du -x ?

      Bernard

      • Hello Greg,

        Je ne sais pas, c’est à vérifier, mais il me semble que les 21 jours sont en rapport avec le cycle lunaire.

        La célèbre auto-suggestions d’Emile Coué : « Tous les jours et à tout point de vue, je vais de mieux en mieux » peut servir de base à d’autres auto-suggestions, exemple : « Tous les jours, je fume de moins en mois » ou « Chaque jour, je fume de moins en moins », « Tous les jours, j’ai de plus en plus confiance en moi ».

        Emile Coué disait qu’il vaut mieux faire des affirmations progressives en utilisant « de moins en moins » ou « de plus en plus » plutôt que de faire des affirmations directes.

        • Re-Hello Chloé,

          Oui, les cycles lunaires semblent en rapport c’est vrai.
          Je connais aussi une expérience de la NASA qui montre pourquoi en 21 jours.
          Du coup j’en parlerai plus avant dans un futur article 😉

          • Re hello Greg,

            ça m’intéresse de connaître l’expérience de la NASA.

            Je viens de m’inscrire à ta newsletter pour pas louper tes prochains articles 😉

    11. Coucou Bernard,

      Juste pour bien te comprendre, quelle différence fais-tu entre l’inconscient profond et le subconscient (c’est la diff entre cerveaux reptilien et limbique c’est ça?)

      Sinon, tout n’est pas aussi linéaire je pense : le « -x » ne se forme pas toujours par lui-même et uniquement dans les tréfonds de B : il n’émerge qu’avec les interactions entre l’environnement et A, B, C et D, et les interactions entre A, B, C et D eux-même

      Par ailleurs, oui, je pense qu’en imprimant +x mais pas en D justement, plutôt directement en C, on influencera B.

      Pour ta dernière question : c’est ce que j’aime dans les thérapies brèves, c’est justement qu’on ne cherche pas à savoir pourquoi B interprète A en fabriquant du -x. On peut trouver des éléments de réponses, mais ça n’est pas l’important.
      L’idée est de faire que B n’interprète plus A en fabriquant du -x mais du +x (+x étant défini comme l’état voulu par la personne qui travaille)

      • BK

        Re-b’jour Greg,

        Il est bien évident qu’ici je n’opposais pas les thérapies brèves à la psychanalyse mais, sinon à la spi, tout au moins à la psy transpersonnelle !

        Il ne s’agit donc pas d’opposer « manipulation des systèmes » et « anamnèse », mais « effacement des symptômes » et « résolution des causes ».

        Ensuite, ma linéarité – effectivement un peu simpliste – n’avait d’autre objet que de faire image. Je voulais juste évoquer la problématique des différents « niveaux » de conscience.

        Parce que si on veut être un peu plus tatillon et incidemment lacannien, on peut dire que, d’un niveau à l’autre (et notamment dans le rapport dit « inconscient/conscient ») les valeurs s’inversent. Le « je hais » conscient, peut cacher un « j’aime » inconscient. Et inversement. La positivité et la négativité savent se faire à double ou quadruple tranchants… au fil des couches de l’oignon.

        Peu importe ! Ce que je veux dire, c’est que, quelles que soient les interactions et la nature linéaire ou non du processus, il y a, à l’origine, une (ou plusieurs) rupture(s) dans l’harmonie des différents niveaux de conscience.

        Quelle que soit même la terminologie que l’on emploie pour différencier ces niveaux de conscience, qu’on en parle en des termes freudiens, junguiens, wilberriens ou ce qu’on voudra… il n’en demeure pas moins que ce qui fait souffrance est toujours un signal invitant à réaliser le niveau de conscience où cette souffrance prend sa source.

        Alors, je t’accorde que ce niveau n’est pas toujours nécessairement d’une profondeur abyssale ; mais quel qu’il soit c’est là qu’il faut conscientiser… et pas ailleurs.

        Et quand je dis conscientiser, c’est évidemment parce que nous sommes conscience.

        Maintenant, si on n’est pas conscience… on peut aller se faire réparer chez le garagiste !

        Si j’ai mal au crâne à cause d’un système hépato-biliaire en ribouldingue, je peux prendre une aspirine ou faire gaffe à mon alimentation.

        C’est un choix !

        Et par là je veux aussi dire que c’est le choix de l’alimentation (et non l’alimentation) qui est fautif.

        L’environnement n’est pas une cause.

        La cause est toujours en soi, la cause est toujours soi !

        Et soi est beaucoup plus profond que l’apparence de soi.

        Bernard

    12. Re coucou mon cher BK !

      Oui, tout à fait d’accord avec toi sur bien des points :

      très juste la précision sur l’inversion des valeurs, ou l’inversion psychologique !! A manier avec précaution donc.

      J’aime également beaucoup quand tu expliques la rupture d’harmonie et la mise en conscience, la mise en lumière au niveau adéquat.

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