Votre communication souffre-t-elle du syndrome du Commandant américain ?
Par Grégory Grand | 12 commentairesIl circule depuis plusieurs années sur internet une histoire dont on ignore si elle est vraie ou fausse.
Peu importe : son intérêt réside dans l’idée qu’elle véhicule en matière de bonne ou mauvaise communication.
Car peut-être vous est-il déjà arrivé de vivre ce genre de situations…
Cette discussion intervient dans le milieu maritime, entre entre des Espagnols et des Américains (Etats-Unis).
Et vous, comment communiquez-vous ?
Espagnols :
« Ici le A-853, merci de bien vouloir dévier votre trajectoire de 15 degrés au sud pour éviter d’entrer en collision avec nous. Vous arrivez directement sur nous à une distance de 25 milles nautiques. »
Américains :
– Nous vous recommandons de dévier vous-même votre trajectoire de 15° nord pour éviter la collision »
Espagnols :
– Négatif ! Nous répétons : déviez votre trajectoire de 15 degré sud pour éviter la collision.
Américains (avec une voix plus ferme) :
– Ici le capitaine ! Le capitaine d’un navire des Etats-Unis d’Amérique.
Nous insistons, déviez votre trajectoire de 15° nord pour éviter la collision.
Espagnols :
– Négatif ! Nous ne pensons pas que cette alternative puisse convenir, nous vous suggérons donc de dévier votre trajectoire de 15 degrés sud pour éviter la collision.
Américains (avec une voix maintenant irritée) :
– Ici le capitaine Richard James Howard, au commandement du porte-avions USS LINCOLN, de la marine nationale des Etats-Unis d’Amérique, le second plus gros navire de guerre de la flotte américaine !
Nous sommes escortés par 2 cuirassiers, 6 destroyers, 5 croiseurs, 4 sous-marins et de nombreuses embarcations d’appui. Nous nous dirigeons vers les eaux du Golfe Persique pour préparer les manœuvres militaires en prévision d’une éventuelle offensive Irakienne.
Nous ne vous suggérons pas, nous vous ordonnons, de dévier votre route de 15° nord ! Dans le cas contraire nous nous verrions obligés de prendre les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité de cette flotte et de la force de cette coalition.
Vous appartenez à un pays allié, membre de l’OTAN et de cette coalition, s’il vous plaît, obéissez immédiatement et sortez de notre trajectoire.
Espagnols :
– C’est Juan Manuel Salas Alcantara qui vous parle, nous sommes deux personnes, nous sommes escortés par notre chien, par notre bouffe, deux bières et un canari qui est actuellement en train de dormir.
Nous avons l’appui de la radio de la Corogne et du canal 106 ‘urgences maritimes’.
Nous ne nous dirigeons nulle part, dans la mesure où nous vous parlons de la terre ferme. Nous sommes dans le phare A-853, au Finistère de la côte de Galice.
Nous n’avons pas la moindre putain d’idée de la position que nous occupons au classement des phares espagnols. Vous pouvez prendre toutes les mesures que vous considérez opportunes car nous vous laissons le putain de soin de garantir la sécurité de votre flotte de merde qui va se ramasser la gueule contre les rochers !
C’est pour cela que nous insistons à nouveau et vous rappelons que le mieux à faire, le plus logique et le plus raisonnable serait de devier votre trajectoire de 15° degrés sud pour éviter de nous rentrer dedans.
Américains :
– Bien reçu, merci… »
Heureusement, les Espagnols dans cette histoire étaient dans un phare. Mais imaginez qu’ils aient été dans un simple navire et qu’ils soient restés tout aussi têtus que les Américains ? Nous allions droit au conflit…
C’est exactement ce genre de situations qui font que, peut-être, vous avez du mal à communiquer avec certaines personnes.
Lorsque nos relations professionnelles ou personnelles sont des rapports de force, la vie est inconfortable. Il existe pourtant des techniques très simples permettant de contourner cela en quelques secondes. Oui, il est possible de communiquer de manière plus efficace et apaisée. Il suffit pour cela de connaître quelques « trucs ».
Je vous en dis plus prochainement.
Avez-vous déjà rencontré des situations où la discussion est difficile parce que, fier(e)s comme ce commandant Américain, vos interlocuteurs (ou vous-même) avez laissé parler votre Ego en premier ? Y a-t-il, dans votre entourage, des personnes avec qui vous allez aussi rapidement au conflit ?
Bonjour Greg,
Effectivement j’ai des personnes dans mon entourage qui veulent toujours avoir le dernier mot, qui ont toujours raison. Et malgré que vous leur prouviez, preuves à l’appui qu’elles ont tort, elles n’en démordent pas. Aucun moyen pour les faire changer d’avis.
Inutile de discuter!!
Gilbert
Bonjour Gilbert,
Il est vrai que le genre de personnes dont tu parles se retrouve assez fréquemment et qu’en général, elles ne donnent pas trop envie d’entamer la discussion !
Il est tout de même parfois possible de les ouvrir un peu au point de vue de l’autre et, de notre côté, de mieux les comprendre en utilisant un peu la PNL 😉
A très bientôt !
Bien amicalement,
Grégory
Bonjour Grég,
Les personnes avec lesquelles on rentre en conflit, il y’a en un peu partout, vivement tes techniques à nous permettre de faire face.
Merci pour le recit,
Coucou Kinda,
Quel est le point commun à toutes ces personnes avec qui on rentre en conflit ? 😉
Salut Greg:
Je dois avouer que dans mon milieu familial, j’ai eu agite comme ce commandant américain. Mais fort heureusement, je me suis rattraper aussi tôt.
Elle ma bien fait rire ton histoire.
Merci et bonne journée.
Jaime.
Coucou Jaime,
C’est sympa de te revoir par ici dis-donc
Si tu as pris conscience de la façon dont tu as agis, c’est l’essentiel car tu vas pouvoir maintenant repérer plus rapidement les situations où tu aurais tendance à adopter l’argument d’autorité.
Bien amicalement,
Grégory
Salut Grégory
C’est l’illustration de ce à quoi la sensation de puissance peut arriver : l’arrogance.
Malheureusement, je pense qu’on connait souvent quelqu’un comme ça, que ce soit au boulot, dans un club ou notre entourage. Le pire, pour moi, c’est quand quelqu’un qui n’était pas comme ça le devient…
Coucou Jérôme,
Effectivement, arrogance, prétention, abus de puissance et arguments d’autorité, cette histoire nous fait penser à toutes ces choses.
C’est sûr que la situation personnelle ou professionnelle peut parfois conduire une personne à devenir comme cela. Jusqu’au jour où, peut-être, un gros clash ou un évènement important lui permettra de se remettre en question enfin… si elle le souhaite ! 😉
Belle après-midi
Grégory
Bonjour Greg,
J’ai adoré cette histoire qui reflète tellement bien les relations que nous avons parfois (pour ma part avec mon grand de 15 ans qui est un peu trop « américanisé » à mon goût). En tout cas un livre m’aide grandement dans mes relations avec lui (et aussi avec bien d’autres) c’est » comment se faire des amis » de Dale Carnegie qui pour ma part est une révélation autant qu’une révolution dans ma manière de communiquer. En tout cas j’ai hâte de lire tes conseils.
A bientôt
Coucou Zou,
Oui, merci de le citer, le livre de Dale Carnegie est un incontournable, il contient plein de choses pratiques à savoir !
J’imagine aisément les discussions avec ton ado, période de vie où généralement le passe-temps favori est de remettre en cause l’autorité (en tout cas durant mon adolescence c’était ça et je suis pas certain qu’elle soit finie à ce point de vue 😉
C’est vrai qu’être outillé d’outils relationnels aide beaucoup d’une façon générale dans la vie. Ce sont souvent des petites astuces simples mais qui ont un gros impact sur nos interlocuteurs.
A tout bientôt, c’est toujours agréable de te voir commenter ici
Grégory
Salut Grégory
C’est à celui qui aura la plus grosse !?
Concernant les techniques simples (mais pas faciles), seraient-elle :
– mettre son égo/fierté de coté
– demander à l’autre de décrire sa situation pour dégager un intérêt personnel ou commun
Coucou Julien,
Oui, mettre son ego de côté est un bon début !
Mais cela peut gêner certaines personnes si tu leur dis directement ça.
A la place, il existe des moyens de faire un peu moins directs qui marchent assez bien. J’en dirai plus dans quelques temps 😉
Vis un beau week-end !
Bien amicalement,
Grégory