Et si vos émotions étaient importantes pour programmer votre subconscient ?
Par Grégory Grand | 21 commentairesJe l’évoquais dans l’article précédent sur la visualisation pour mieux programmer votre subconscient, vos émotions jouent un rôle important pour optimiser votre visualisation créative.
Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous invite également à relire cet article pour mieux comprendre la puissance de vos émotions.
Pourquoi les émotions sont importantes pour visualiser et programmer votre subconscient ?
Vos émotions jouent un rôle important pour programmer votre subconscient
Les neurologues ont bien établi que les événements très intenses en émotions sont retenus plus facilement et mieux emmagasinés par le cerveau que les événements anodins.
Rappelez-vous d’un événement marquant de notre vie : votre premier baiser, votre premier salaire, lorsque vous avez appris la perte d’un proche, la naissance de vos enfants, …
Où étiez-vous ? Avec qui ? Que faisiez-vous ?
D’un tel événement, les gens disent qu’ils s’en souviennent « comme si c’était hier ».
Et ils peuvent vous les décrire avec plus de précision qu’un événement neutre.
Pourquoi ?
Faisons une brève incursion dans le système neurologique
Comment ça marche dans le cerveau ?
Différentes centres sont impliqués dans une émotion, comme le cortex préfrontal et le gyrus cingulaire par exemple.
Mais ce qui nous intéresse ici est ceci :
Le rôle de l’amygdale
L’amygdale est la partie qui vous permet d’éprouver de la joie, de la peur ou de la colère.
Cette zone contribue donc à faire naitre mais aussi à faire perdurer les émotions en vous.
Or, l’amygdale est remplie de dopamine.
Lorsque vous vivez un événement intense, et émotionnellement chargé, l’amygdale libère de la dopamine qui est justement une substance favorisant la mémoire et le traitement d’informations.
À ce moment-là, c’est comme si le cerveau collait une étiquette à l’événement que vous êtes en train de vivre, en lui disant : « il faut que tu te souviennes de cela ».
Un évènement comportant pour vous une grosse charge émotionnelle est donc l’évènement le mieux traité par votre cerveau.
L’information est mieux ancrée dans la neurologie, ce qui explique les souvenirs plus précis lorsque vous êtes émotionnellement impliqué dans une situation.
Le global plus que le spécifique
Certaines recherches ont aussi montré que le cerveau retient avant tout l’aspect global et essentiel de l’événement plutôt que d’en conserver tous les moindres petits détails.
Ceci rejoint ce que je vous expliquais dans l’article précédent, qui vous montrait qu’il n’était pas totalement nécessaire d’avoir (au début tout au moins) énormément de détails dans vos visualisations créatives.
Comment exploiter tout cela pour votre visualisation ?
Ces caractéristiques du cerveau vont vous permettre de renforcer l’impact de votre visualisation.
Comment ?
Il va suffire d’associer des émotions les plus intenses possibles aux visualisations que vous projetez.
Bien sûr, l’idée est que ces émotions génèrent un état interne proche de celui que vous souhaitez avoir quand vous vivrez « en vrai » la situation que vous visualisez.
Si vous souhaitez discuter tranquillement avec un collègue de bureau avec lequel les rapports sont parfois difficiles, vous allez donc associer un sentiment de calme et de bien-être à vos images sur votre écran mental.
Plus votre visualisation créative sera intense en émotion, plus vous contacterez facilement l’émotion désirée lorsque vous serez réellement dans la situation de votre visualisation.
Si vous tenez à atteindre l’abondance financière, vous pouvez profiter de votre visualisation pour faire monter en vous un sentiment de plénitude, de bien-être, de joie intense, etc.
Il existe plusieurs techniques bien précises en PNL qui permettent d’associer fortement et durablement des émotions à une visualisation.
Je développerai ultérieurement ces techniques dans des vidéos ou des articles complémentaires.
Je voudrais pour l’instant m’en tenir à la visualisation d’une manière générale.
Voici tout de même une petite astuce
Une petite astuce pour associer plus facilement émotions et visualisation
Le principe ici est que vous allez « saisir au vol » des moments de la vie de tous les jours dans lesquelles vous ressentez une émotion donnée.
Je vous explique.
Si par exemple, à un moment particulier de votre journée et alors que vous faites complètement autre chose, vous vous sentez vraiment bien et en confiance, vous allez saisir sur le moment ce sentiment pour le projeter dans un événement futur dans lequel vous auriez besoin d’être en confiance.
Personnellement, j’utilise cela avec le rire : alors que je suis en train de déconner avec des copains ou que je ris de bon coeur, j’ai maintenant le réflexe de me projeter dans des situations qui pourraient me stresser un peu.
Pour mon cerveau, j’associe ces situations aux moments où je suis en train d’éclater de rire.
Et, comme par magie, à force, ces situations me paraissent beaucoup plus joyeuses et je les aborde avec bonne humeur.
Oui mais, allez-vous dire, est-ce que du coup on ne stoppe pas le rire en pensant tout de suite à quelque chose de stressant ?
Non.
Car vous allez toujours veiller à faire cela lorsque vous êtes sous le coup d’une émotion agréable PLUS INTENSE que l’émotion désagréable de la situation que vous « craignez ».
Et vous n’êtes obligé d’opposer une émotion agréable à une situation désagréable.
Vous pouvez au contraire décupler l’intensité d’une émotion agréable dans la visualisation d’une situation agréable.
Cela marche avec tout : le calme, le zen, la détente, la relaxation, l’énergie, la pleine patate, etc !
L’idée à retenir pour aujourd’hui donc
Avant de vous concentrer sur les détails, faites monter en vous une émotion agréable et dynamisante, la plus intense possible, et associez-la aux images de votre visualisation.
Je savais que les émotions étaient importante pour notre subconscient mais je n’imaginais pas que ça l’était autant ..
J’ai dû mal à canaliser mes émotions .. Je vais essayer de suivre vos conseils, peut être que ça fonctionnera !
Bonjour Sylvain,
Merci à toi pour ce 1er commentaire, et bienvenue chez les Virtuoses
!
Oui, les émotions sont un sujet absolument passionnant : il y a beaucoup à dire dessus.
Il existe aussi des techniques intéressantes en PNL pour apprendre à les canaliser.
Je pense que lorsque j’écrirai des articles sur les ancrages, cela t’intéressera !
A bientôt
Grégory
C’est un processus d’ancrage intéressant.
Je vais l’expérimenter et le faire tester à mes clients.
Merci Greg
Merci pour cet article. Cela me fait penser à la technique de PNL de l’ancrage. Qui permet de se replacer dans un contexte particulier à souhait. Très pratique pour « la culture de la motivation »
Salut Ludovic,
Merci pour ton commentaire.
C’est vrai, ce dont je parle ici se rapproche de l’ancrage. Il y a beaucoup de parenté
Je fais toutefois exprès de ne pas parler expressément de ce terme dans l’article, car la technique mérite à elle seule plus d’explications et va plus loin que ce que je propose simplement ici.
Je reviendrai sur l’ancrage en lui-même dans d’autres articles 😉
Merci Greg pour cette technique du rire , je vais la tester.
Moi je visualise une balade au bord de mer et le bien etre total que j’en retire et l’associe à une situation stressante (qui me parrait stressante) et ca fonctionne aussi
merci
Avec plaisir Brigitte.
L’important est en effet d’être dans « son paysage » ressourçant : la balade au bord de la mer me parle aussi beaucoup !
Je visualise souvent la nature également.
Tiens-nous informé des résultats que tu obtiens !
Bonjour Greg,
je suis d’accord avec toi sur l’importance de l’émotionnel dans le processus de mémorisation. Il n’y a cependant pas que l’amygdale qui est en cause. Elle est surtout axée sur les réflexes de survie , de détection des situations dangereuses, plus rarement des situations plaisantes. C’est l’hippocampe qui joue ce rôle. Il associe des réflexes de récompense aux situations qui favorise leur répétition.
Merci pour cette précision Hannah
Très intéressant comme article.
Et, Merci pour ta petite astuce Greg
!
Avec plaisir Quentin !
Tu es le bienvenu pour nous faire un retour et nous dire dans quel domaine tu l’utilises !
Salut Greg,
Très bon article !
C’est un processus que j’utilise également dans le cadre de mes mémorisations !
Pour rendre mes images mentales plus puissantes. Je l’ai beaucoup utilisé pour PI par exemple !
Ah !! je me disais bien que ça te plairait cher J-Y !
C’est vrai que les rapports émotions-mémoires sont très intenses et les scientifiques se cassent un peu la tête dessus car ils n’arrivent pas encore à tout expliquer !
M’enfin… l’essentiel c’est que ça marche ! Et tu confirmes avec ton expérience pour PI, c’est cool ça !
Salut Greg,
J’adore ton astuce ! (profiter d’un moment de franche rigolade, et associer ce moment de détente et de bonheur à une situation future, potentiellement moins agréable).
Franchement, quelque fois, quand je passe un bon moment avec des amis, je profite évidemment du moment, mais je me dissociais également, en me demandant comment je pourrais capitaliser cela pour l’avenir.
Tu viens de me donner la réponse de façon magistrale !
Cette astuce est tout à fait géniale !
Euh… MERCI !
Salut Sam,
Je suis bien content que cette astuce te serve !
C’est vrai qu’au départ on peut se dire que du coup, on se « coupe » de la situation présente en pensant à autre chose.
Mais en fait, cela se fait de plus en plus naturellement : il s’agit juste d’optimiser son émotion dynamisante du moment, pour la faire facilement resurgir plus tard !
Salut Greg,
il n’y aurais-t-il pas également l’adrénaline dans le processus de mémorisation ?
Al
Salut Greg,
J’avais entendu parlé de cette astuce mais je dois t’avouer que je dois t’avouer que j’ai du mal à l’appliquer.
Le plus difficile pour moi est d’avoir le réflexe de projeter sa visualisation à l’instant précis où on ressent les émotions d’un moment agréable.
Personnellement je préfère développer les émotions et sensations associés à ce que je souhaite voir se manifester dans le futur au cours de ma séance de visualisation.
Je ne dis pas que ta méthode ne fonctionne pas, je dis seulement que cela demande du temps et de l’entrainement avant de pouvoir la maîtriser.
Salut Greg,
J’ai lu tout un bouquin là-dessus, mais l’auteur (un des plus brillants spécialiste du cerveau) a fait un site internet sur son bouquin dont l’un des 12 chapitres, correspond chacun à une règle d’or du cerveau, est justement ce que tu décris…
Bref le site (du bouquin) : http://brainrules.net/dvd
Pas vu le truc sur les bébés, par contre la vidéo dont je parle c’est la deuxième
Un souvenir est beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux retenu s’il est associé à une émotion, c’est mesuré et prouvé (de mémoire amélioration de 60%)
Salut Niaram !
Oui j’ai lu aussi le bouquin de Médina « Les 12 lois du cerveau », qui est très intéressant et parfois un peu curieux par moment.
Il y a aussi le travail de Damasio sur le cerveau et les émotions.
Sinon il existe sur le Web un PowerPoint assez clair que tu trouves en tapant « la dimension neurobiologique des émotions » : c’est moins lié à la mémoire, mais c’est intéressant pour mieux comprendre comment ça marche !
La bise Poto
bonsoir Dr 2G !
Ton message date de 2012, mais peut être en prendra tu connaissance
J’aimerais que tu m’envoies le lien sur le powerpoint que tu évoques, concernant la dimension neurobiologique des émotions
Je ne le trouve pas sur le web
Un grand merci!
Coucou Anouk,
Visiblement, ledit PowerPoint a été retiré de la toile…
Je ne le trouve plus non plus, et ne l’avait pas conservé.
Amicalement,
Grégory