Êtes-vous trop intelligent pour être heureux ?
Par Grégory Grand | 7 commentairesConnaissez-vous des gens malheureux et qui n’ont aucune idée de comment sortir de leur misère ?
Des gens qui, dans leur vie, ont connu de grands moments joie et d’harmonie avec la vie. Mais bien trop rarement.
Souvent, ces personnes sont extrêmement intelligentes.
C’est précisément cela qui est la cause de leur malheur.
Pourquoi l’intelligence ne sert à rien pour être heureux
Lorsque vous vivez de brefs moments de connexion, la plupart d’entre vous essaient immédiatement de plonger dans votre esprit pour comprendre comment c’est arrivé.
Mais au moment où vous entrez dans votre intellect, vous perdez l’état interne désiré.
Car soyons honnêtes un instant.
En cherchant à revivre ces émotions sur commande, ce que vous voulez atteindre, plus que l’euphorie ou l’immense joie d’un moment de votre vie, c’est le contrôle. Le contrôle sur ces émotions.
Du coup, au lieu de vivre le moment, vous le laissez échapper en vous réfugiant dans l’intellect.
Car vous êtes accroc à ce dernier.
Vous voulez savoir, connaître, comprendre, analyser, disséquer, expliquer, relier, etc.
Seulement, ça n’est pas dans ce monde là que les puissantes connexions avec votre puissance personnelle et avec les forces prodigieuses de l’Univers s’opèrent.
Pour profiter pleinement de vos ressources et de celles du monde, vous devez laisser aller. Lâcher le mental. Sortir de votre zone corticale.
Et plonger dans vos cerveaux plus profonds : la partie insconsciente du pré-frontal et le limbique.
De l’impuissance du conscient
Bien souvent, nous croyons que si nous pouvons simplement comprendre les choses, nous pourront en contrôler les résultats.
Par exemple, beaucoup cherchent à contrôler ce que les gens pensent de nous.
Ils réfléchissent, et réfléchissent encore pour trouver la bonne chose à dire. Ils veulent donc aussi contrôler la façon dont les gens les traitent.
Le risque est alors d’être dans l’immobilisme total.
Car pour plaire à tout le monde, ils ne font rien.
Et ruminent, et ruminent.
Personnellement, j’étais un peu dans ce cas là.
Lors du séminaire UPW avec Anthony Robbins, j’ai pris conscience d’une de mes inversions psychologiques. C’est à dire d’une croyance inconsciente qui trainait.
Laquelle ? Je vous explique.
Mon objectif est de devenir connu dans ce que je fais. Très connu même. Que ce soit grâce à mes livres, mes conférences, mes séminaires, mon blog, etc.
Pourquoi ?
Parce que, ne nous racontons pas d’histoires, c’est toujours flatteur pour l’ego bien sûr. Je vous mentirai si je vous disais l’inverse.
Mais aussi parce que cela me permettra de toucher un maximum de gens et de leur faire connaître les préceptes dans lesquels je crois.
Des préceptes que j’applique au quotidien et qui rendent ma vie merveilleuse.
Et ça, j’ai pour mission personnelle de le partager et de le transmettre aux gens.
Seulement, j’ai découvert que derrière cette volonté, je voulais en même temps plaire à tout le monde.
Pour me protéger de la critique. Et pour que tout le monde m’aime
C’est tout simple, et je le savais intellectuellement.
Mais je ne l’avais pas intégré émotionnellement en moi : si je veux plaire à tout le monde, il va être difficile de devenir célèbre.
Car avoir peur d’être critiqué et chercher à éviter les jugements des autres, ça n’est pas la meilleure croyance qui soit lorsqu’on veut être sur le devant de la scène !
Du coup, je me suis peu à peu recentré sur ma source, sur mes valeurs personnelles, sur qui je suis.
Et si l’on me dit que ce que je fais, c’est nul, et bien c’est OK pour moi.
Ce que je fais plaira à certains, pas à d’autres.
Mais je ne suis plus dans la réflexion pour plaire : je suis connecté à quelque chose de plus profond.
Je cherche donc beaucoup moins à me contrôler ou à me déconnecter de qui je suis.
Je suis moins dépendant de ma réflexion. Moins dans l’intellect.
Et vous ?
Je suis actuellement dans la même démarche. « Sortir de sa zone de confort », c’est partir à la recherche d’évènements imprévus tous plus beaux les uns que les autres. Ca peut paraître paradoxal, mais c’est vraiment ça.
Se faire violence, arrêter de réfléchir, et récolter les fruits de cette prouesse.
Petit à petit, on fait ainsi de belles rencontres, on découvre de nouvelles activités, on prends conscience qu’il ne nous manquait pas tant que ça pour être épanoui et heureux.
Et on arrête de se trouver de fausses excuses pour tout, qui au final nous rendent malheureux parce qu’on a toujours l’impression d’être peut-être passé à côté de quelque chose !
Hello Greg,
Je suis d’accord avec toi sur certains points, d’autres moins…
Il est évident que si nous ne sommes pas un minimum détaché du regard des autres, il est fort probable que l’on soit déçu, énervé, voire outré par ce que certains pensent de ce que l’on fait. Mais comme tu le dis, on ne peut pas plaire à tout le monde, c’est aussi ce qui fait la richesse de l’être humain. Chacun est libre de penser ce qu’il veut (dans une certaine limite tout de même).
Néanmoins, le terme intelligence est un peu fort. L’intelligence, selon moi, n’est pas de « savoir, connaître, comprendre, analyser, disséquer, expliquer, relier ». Chacun a son type d’intelligence. Un indigène dans sa forêt paraîtra beaucoup plus intelligent que nous dans son élément et réciproquement.
De plus, je pense que l’intelligence aide à être heureux. Ce qui façonne l’être humain et son bien-être, c’est entre autres les relations qu’il a avec les autres. Quelqu’un d’intelligent sera capable de s’adapter aux autres, de les comprendre, d’argumenter sur des sujets plus ou moins complexes et ainsi d’avoir des relations solides et sur lesquelles il peut compter.
Intéressant sujet en tout cas
Dorian
Hello Dorian,
Je suis d’accord avec toi : j’ai ici utilisé le terme d’intelligence de façon générique.
Il y a bien sûr plein d’intelligences différentes, et toutes ne sont pas du domaine du rationnel, loin de là !
On parle souvent d’intelligence émotionnelle, d’intelligence du coeur, d’intelligence du jeu, etc.
Je me suis limité à l’intelligence rationnelle dans cet article, car c’est celle qui est le plus à même de bloquer sur la voie du bonheur.
L’intelligence dont tu parles et qui aide à être heureux, je dirais alors plus que c’est une intelligence sociale, une intelligence relationnelle (plus qu’une intelligence purement intellectuelle). Encore une fois, mon article vise l’intelligence mentalo-mentale.
Je crois que nous sommes d’accord en fait, c’est juste une question de définition des termes 😉
Hello Greg,
Ha oui, je suis parti un peu loin effectivement.
Nous sommes donc d’accord
Dorian
C’est original. Je n’aurais jamais pensé à ça mais quand on y réfléchit, ce que vous dites est tout à fait vrai. Par contre pour le commentaire précédent, je suis pas d’avis que pouvoir analyser et comprendre les gens, pouvoir discuter de sujets complexes aide vraiment à être heureux. Je pense plus que le bonheur tient du fait de pouvoir être soi-même sans prise de tête. Je ne vois pas que ça peut apporter au bonheur de comprendre et discuter avec les gens
Bonjour Naomie,
Merci pour ton commentaire.
Oui, c’est vrai que le fait d’être pleinement soi-même est très important pour son bonheur. Lorsqu’on y parvient, on pourra alors échanger avec les autres en pleine conscience et en pleine sincérité.
Le bonheur réside vraiment dans des choses différentes pour chacun, c’est cela qui est intéressant et qui fait notre richesse !
Bien amicalement,
Grégory
Bonjour Greg,
Notre bonheur tient aussi beaucoup à notre capacité (ou non) à communiquer avec les autres. Nos semblables. Qui ne le sont pas forcément beaucoup. Pour les gens à QI très élevés, c’est souvent un problème… et cela peut nuire à leur bonheur. CQFD. Mais effectivement, c’est là une vision très restrictive de l’intelligence
Florence