La technique de la synchronisation en PNL : exercices de communication non-verbale

  • Cet article est la suite d’une série consacrée à la technique de la synchronisation en PNL.

    Après avoir vu qu’elle pouvait se faire sur le plan du verbal et du para-verbal, évoquons aujourd’hui l’exercice de la communication non-verbale.

    Je le répèterai encore et toujours : ces techniques peuvent être utilisées (souvent maladroitement) pour vendre ou pour séduire.

    C’est vrai.

    Elles peuvent aussi l’être avec une grande bienveillance, dans l’idée de mieux comprendre l’autre et de mieux se mettre à sa place : c’est le cas de la communication non-verbale dans le soin ou dans l’accompagnement.

    Je vous livre ici quelques grandes lignes.

    Mais le plus important, vous le découvrirez dans un prochain article.

     

    Exercice de communication non verbale

    Êtes-vous bien sûr d’avoir compris l’importance de votre communication non verbale ?

    Définition de la communication non-verbale

    Les mots parlent à votre esprit rationnel (la partie corticale de votre cerveau).

    Les messages qu’envoient votre posture, votre physiologie et votre langage du corps sont captés par les parties plus profondes de l’inconscient de votre interlocuteur (parties limbiques et reptiliennes de son cerveau).

    Il est bien établi aujourd’hui que le cerveau conscient ne peut traiter que que 5 (+ ou – 2) informations à la fois (Loi de Miller).

    Les neurologues ont aussi établi que le cerveau conscient traitait environ 2000 bits d’information/seconde.

    Votre cerveau inconscient lui, traite 400 000 000 000 (400 milliards !) de bits d’information/seconde.

    Ces chiffres vous font aisément comprendre l’importance de la communication non verbale.

    Ralph Waldo Emerson le dit d’ailleurs bien : « Ce que vous êtes parle si fort qu’on n’entend pas ce que vous dites ».

    Je dirais donc que, définie de manière très générale, la communication non verbale regroupe l’ensemble des procédés plus ou moins conscients qui permettent de communiquer sans faire intervenir la parole.

    La synchronisation non verbale consiste à adopter la même physiologie que la personne accompagnée.

    Vous allez prendre les mêmes postures, les mêmes positions, les mêmes gestes que la personne.

    Dans certains cas, il n’est pas toujours évident de le faire : pour la communication non verbale dans le soin par exemple, on ne peut reproduire les positions des malades, alités par exemple.

    Vous pouvez alors ici vous synchroniser tout spécialement sur la respiration du soigné (amplitude, vitesse, etc.).

    Pour cela, observez discrètement à quel rythme se soulève sa poitrine ou son ventre. Et calez-vous dessus.

    Reprenez également l’expression des yeux, leur direction et leur manière de bouger (vive, lente, circulaire, etc.).

    Il existe différents exercices pour travailler votre communication non verbale.

    Application : quelques exercices de communication non verbale

    Pour vous entrainer, vous pouvez vivre la communication non verbale comme des exercices amusants. En voici 3.

    1er exercice de communication non verbale

    Demandez à un ami de se joindre à vous.

     Pendant 10 minutes, vous allez lui demander de continuer à discuter avec vous, mais sa mission sera de prendre tour à tour différentes positions corporelles et expressions du visage.
    Il pourra faire monter différentes émotions.
    Vous devrez faire exactement ce qu’il fait.

    Puisque vous êtes entre amis, c’est le moment d’y aller à fond : adoptez exactement les mêmes attitudes, les mêmes postures, les mêmes mimiques.

    Privilégiez d’abord la communication non-verbale, puis rajoutez peu à peu le para-verbal (le même ton de voix par exemple) puis le verbal.

    Lorsque cette technique est bien maitrisée, vous devriez parvenir à ressentir la même émotion que votre ami, simplement en imitant sa physiologie.

    2ème exercice de communication non verbale

    L’idée est ici de tenter d’envoyer un message uniquement avec votre corps. Interdit de parler.

    Si bien sûr, au départ, vous pouvez faire des gestes pour vous faire comprendre, vous essayerez peu à peu de réduire l’ampleur de vos gestes.

    Le but est de parvenir à vous faire comprendre avec de micro-expressions ou de micro mouvements du visage.

    Pour vous entrainez à cela, vous pouvez allumer votre télé (si vous en avez une) et couper le son : vous essayerez de décrypter les expressions faciales et corporelles des présentateurs.

    Richard Bandler, l’inventeur de la PNL, déclare qu’il peut saisir jusqu’à 14 colorations de teint différentes chez une même personne.

    Pourrez-vous en faire de même ?

    3ème exercice de communication non verbale

    Ici, vous pourrez tester cet exercice de communication non verbale avec des gens que vous connaissez moins ou que vous rencontrez pour la première fois.

    Vous adopterez volontairement certaines postures (plutôt ouvertes, puis fermées) pour observer attentivement leur impact sur votre interlocuteur (lui-même ne sera pas nécessairement conscient de cet impact).

    Ici, vous testez à la fois votre capacité à envoyer des messages non-verbaux consciemment et votre capacité à décrypter la façon dont l’autre les reçoit.

    Soyez attentifs

    Ces exercices de communication non verbale demandent un peu de pratique pour qu’ils soient subtilement menés.

    J’ai bien dit subtilement. Car n’importe qui peut se mettre à imiter autrui.

    Là n’est pas le but.

    Ces exercices de synchronisation non verbale permettent réellement de se brancher sur les expériences intérieures de la personne avec qui vous êtes.

    ll ne s’agit pas de singer la personne ou de faire exactement les mêmes choses au même moment : d’une part cela serait ridicule et, d’autre part, elle s’en rendra très vite compte.

    Pour éviter cela, il existe d’ailleurs deux facteurs très importants à prendre en compte.

    Sachez dès qu’à coup sûr, sans ces astuces :

    • vous ne pouvez pas réussir votre synchronisation
    • vous risquez d’être « découverts »

    Vous découvrirez quelles sont ces 2 astuces indispensables dans un prochain article.

     

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    10 commentaires

    1. Salut Greg,

      notre cerveau est si inactif que çà?
      Les résultats que tu fournit illustre pleinement pourquoi il est vital que nous arrivions à contrôler notre subconscient.

      Emile coué, disait dans son livre que la plupart de nos problèmes viennent de notre subconscient et que la solution c’est d’arriver à maitriser notre subconscient.

      • Salut Sam,

        Je suppose qu’en disant « cerveau » tu parles de notre conscient.

        En fait, c’est surtout lui qui a une place beaucoup plus petite que ce qu’on pourrait croire.

        Mais notre cerveau est très très actif ! Notre subconscient est continuellement au travail, 24/24, 7/7, toute ta vie !

        Tu imagines s’il décidait de te faire arrêter de respirer ou de digérer, pendant 2H…. :-)

        • « Tu imagines s’il décidait de te faire arrêter de respirer ou de digérer, pendant 2H…. :-)  »

          Personnellement je ne préfère pas imaginer que mon subconscient décide de me faire arrêter de respirer pendant 2 heures parce que je serais tout simplement mort..

          Plus sérieusement ,j’ai lu un jour que la communication non-verbale faisait passer plus de messages que la communication verbale.. paradoxale n’est-ce-pas?
          En réalité quelques études ont montré que dans une communication interpersonnelle le message est transmis seulement par 7% des mots; 38% par le ton de la voix; et 55% est communiqué à travers le langage du corps. Il est donc vrai que faire des exercices de communication non verbale s’avère très utile ! 😀

          • Coucou Marc,

            Merci pour ton commentaire.

            Je suis d’accord avec toi, il vaut mieux que nos subconscients ne décident pas de faire des tests pour voir combien de temps on tiendrait… :-)

            Pour les chiffres que tu cites, ils sont exacts mais, en revanche, il est inexact de généraliser cette étude réalisée par Mehrabian et de dire que les mots ne comptent que pour 7% dans toute communication interpersonnelle.

            C’est une erreur fréquemment commise.

            Heureusement, j’explique tout dans cet article 😉

            • Effectivement tu as raison, merci pour cette information , je n’ai pas poussé mes recherches assez loin apparemment ..
              Je vais tout de suite lire ton article :) .

    2. Bonsoir Greg,

      Le 1er exercices c’est ce que je faisais il y a maintenant 1 an de cela. Je prenais des rdv et testais certaines choses.

      Je reviens demain pour voir les 2 astuces 😉

      Al

    3. Bonjour,
      J’ai lu l’article précédent et j’avais hâte de lire la suite.

      Je n’ai toutefois jamais pratiqué cette technique au point de ressentir les émotions de mon interlocuteur. Je dois manquer de pratique et d’intensité ou des deux.

      Aussi, si Monsieur Bandler peut saisir jusqu’à 14 colorations chez une même personne, je me demande comment il fait pour ne pas «dévisager» cette personne. 14 c’est beaucoup pour un même visage.

      Moi, je remarque assez facilement le rouge de la gêne, le blanc de la peur (ouf on l’a échappé belle!) et le vert de la personne qui va être malade (un peu comme tout le monde, quoi). Au-delà ce ça… ah oui! aussi la sueur qui apparaît à un moment donné (sûrement avec un peu plus de rouge!), mais ma «palette de couleurs» s’arrête à peu près là!

      Amicalement,
      Sco! :)

      • Coucou Sco!

        Merci pour ton témoignage bien amusant 😉

        Oui, je suis un peu comme toi, je ne remarque que les changements les plus évidents !

        Ceci dit, c’est vrai qu’avec de l’entrainement, on parvient à capter de plus en plus les micro-mouvements, presque imperceptibles, sur le visage.

        Ce sont des réactions de l’inconscient, et souvent ça va très vite, mais on peut aiguiser notre regard et notre perception !

        De là à saisir 14 teintes différentes… bon, je ne sais pas ! après, j’aime penser que tout est possible !

    4. Pour les 14 teintes de couleur ça n’a pas l’air du tout facile !

      La communication non-verbale est réellement importante. La séduction est un domaine où elle est très employée avec succès.

      Dans le même genre il y a également les yeux, la profondeur du regard. Clinton possède une caractéristique très rare qui est le fait de pouvoir avec un regard mettre son interlocuteur au centre du monde et donc le mettre à l’aise.

    5. La synchronisation est une sorte de mimétisme comportemental s’établissant entre les personnes impliquées dans une situation de communication. nous sommes tous « victimes » de cette synchronisation, observez les groupes d’amis, observez-vous au sein de votre groupe d’amis aussi.

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