Les 3 niveaux de communication ou comment vous communiquez sans le savoir
Par Grégory Grand | 22 commentairesQue vous le vouliez ou non, vous entrez en contact avec les autres par le biais de plusieurs niveaux de communication.
Plus précisément, il existe 3 niveaux distincts de communication.
Quels sont-ils ?
Les voici.
Vous serez peut-être surpris d’apprendre que le plus efficace n’est pas celui que vous utilisez le plus
Les 3 niveaux de communication
Il est possible de distinguer le niveau conscient, le niveau préconscient et le niveau inconscient.
Vous le savez : communiquer est souvent une attitude d’influence.
Et la manière dont vous communiquez avec les autres influe sur votre évolution personnelle et votre capacité d’apprentissage selon la PNL.
Les 3 niveaux de communication
Le niveau Conscient
C’est ce dont vous avez conscience au moment où vous le faites. C’est ce sur quoi vous portez votre attention. Ce sur quoi votre rationnel se focalise lorsqu’il tient une conversation.
Nous tentons bien souvent de faire entendre notre point de vue par des arguments logiques et rationnels.
Ce n’est pourtant pas là le moyen de plus efficace. Loin de là.
Car le conscient est limité. Très limité !
La Loi de Miller nous apprend que, parmi les milliards d’informations reçues chaques secondes par votre cerveau, votre conscient ne peut capter que 7 + ou – 2 informations à la fois.
En parlant sur ce registre à votre interlocuteur, vous vous adressez à la partie de lui qui a le moins de pouvoir sur.. lui-même.
Le niveau Préconscient
Ici, c’est lorsque vous ne savez pas… mais qu’en fait vous savez.
C’est quand vous ne le « sentez pas trop » ce type, ou que ce restau « ne vous dit rien » pour aller manger.
Vous êtes ici au stade des suppositions, des impressions, des feelings.
Vous n’avez pas besoin de vous dire exactement ce qu’il se passe, ça va vite, c’est un ressenti qui émerge.
Bien souvent, en posant les bonnes questions à la personne, vous pourrez en fait éclaircir l’origine de ce ressenti, et ramener à la conscience les raisons pour lesquelles la personne « ne le sens pas ».
Viens ensuite le dernier niveau.
Le niveau Inconscient
C’est là où se trouvent toutes vos ressources, toutes vos personnalités, vos egos, vos caractéristiques. Tous vos virtuoses 😉
Votre inconscient est toujours là. Même quand votre conscient n’est plus là pour le savoir (quand vous dormez par exemple) !
L’inconscient enregistre tout. Il assure sa fonction de protecteur.
Quand vous communiquez avec quelqu’un, vous communiquez consciemment, mais aussi inconsciemment, d’inconscient à inconscient.
Tenez, regardez cette image.
La communication inconsciente
Imaginez que chaque triangle est une personne.
Les hauts des triangles sont la partie consciente des personnes.
Et les deux autres angles du triangle, qui constituent sa base, représentent la partie inconsciente.
Vous le voyez, même si les pointes conscientes de deux triangles ne se touchent pas, les pointes inconscientes elles, sont en contact : à la fois entre elles, et avec la partie consciente d’une autre personne.
Lorsque vous communiquez, c’est pareil. Il se passe énormément de choses en deçà de ce que votre conscient capte.
Les progrès en neurophysiologie et neuropsychologie ont montré une chose incroyable. Tenez par exemple : lorsque vous parlez. Pensez-vous parler en temps réel ?
Ecoutez-ça :
avant même que vous ne formuliez une phrase, votre inconscient l’a déjà formulée et a vérifié chaque mot avant qu’ils ne sortent de votre bouche.
Mieux encore !
Environ 7 secondes avant même de savoir que vous voulez lever le bras, les scanners montrent que votre inconscient est actif et qu’il va vous envoyer l’information.
En gros, vous croyez décider consciemment de lever le bras à un moment donné, alors que cela fait déjà 7 secondes que votre inconscient est en action pour cela…
Impressionnant non ?
Dans vos relations, il en va de même et les 3 niveaux de communication interagissent en permanence.
Vos qualités de communicateur vont être fonction de votre capacité à faire passer des messages inconscients.
Nous verrons prochainement comment mieux communiquer d’inconscient à inconscient grâce à la technique très connue de la synchronisation.
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Laisse-moi te raconter une histoire. C’était une période où j’étudiais tout ça: c’était ma grille de lecture, les comportements inconscients.
Je suis en formation secourisme et la dame qui nous donne cours est très bien nantie au niveau des pectoraux. Très très bien nantie.
Au point que je me dis: « elle a dû en subir des quolibets quand elle était jeune! »
C’est l’heure de la pause: avec le café, une boîte de conserve de lait condensé. Dessus, une belle vache avec un beau pis tout rose.
Le cours reprend et tout en nous parlant, la dame déplace cette boîte de lait sur une table éloignée de son bureau.
Je me dis: « Je parie que si je lui demande ce qu’elle vient de faire, elle ne le sait même pas »
Je me dis: « Étant complexée par sa grosse poitrine, cette dame repousse (par analogie), cette vache au pis opulent. »
Et je classe donc ce geste comme geste tout à fait inconscient.
En sortant de la classe de cours, je demande le nom de la dame à un condisciple.
Et voici pourquoi ma théorie tient la route: elle s’appelait madame SINLAIT!
Je suis sans doute la seule à avoir vu son geste et je me demande combien de fois tout au long de sa vie, elle a agit inconsciemment pour se protéger de ça.
Mince, ça aussi ce n’était pas dans mon planning (lol)
A+
haaa !!!! Génial !!
Les trucs avec les noms comme ça, ça peut pas s’inventer.
C’est trop fort pour être à chaque fois du hasard.
Je n’en ai plus en tête, mais il y en a vraiment des énormes des histoires comme ça ! (je parle bien des histoires hein ;-))
Bon petit rappel de notions de PNL.
Effectivement beaucoup de gens ont tendance à penser que seul ce qui se passe sur un plan conscient compte.
Que leurs actions, et décisions proviennent d’un raisonnement alors que la réalité est souvent différente.
Un bon exemple : est l’achat d’une voiture.
On peut avoir tendance à rationnaliser alors qu’en réalité c’est bien nos émotions (sur un plan inconscient) qui ont enclenché l’action d’acheter.
David Laroche
Conférencier,formateur en réussite et leadership
Oui, dans beaucoup de livre de neuro-marketing, les auteurs insistent sur le côté pulsionnel et émotionnel de l’achat, qu’on rationalise ensuite.
Il faut bien avouer que le plus puissant en nous, ça n’est pas notre petit mental !
Bonsoir Greg,
Tu devrais écrire des thrillers pour la téloche !
Dans le genre : « j’en dis assez pour intéresser et quand tu salives je retire le plat, »…
Très bel article.
Dans la communication, l’important c’est la connexion qu’on établit avec l’autre.
Tant que l’on pense à ce qu’on va dire, à nos réponses et aux objections qui nous viennent, on n’écoute pas vraiment.
Pour atteindre l’empathie, il faut lâcher du lest au conscient, se mettre en « mode éponge » qui laisse l’inconscient percevoir les différents canaux de communication de l’autre.
Plus on déconnecte le conscient, plus on reçoit, (le feeling dont tu parles) mais, attention, plus on se dévoile aussi.
Bien sûr, la décision de rester en mode purement conscient ou de laisser la voie libre à nos vraies perceptions dépend de ce que nous attendons de la communication.
Qui peut dire qu’il n’a jamais manipulé ? (ou attitude d’influence, la nuance est subtile)
L’écoute active est une bonne façon, à la fois de comprendre, mais aussi d’influencer.
Quant à la synchronisation… Je te laisse le soin d’en parler.
Bonne soirée
Jean Paul
Bonsoir cher Jean-Paul,
Merci à toi pour ce beau commentaire.
Effectivement tu apportes des éléments que je n’évoque pas : c’est vrai que lorsqu’on se déconnecte du conscient, on s’ouvre encore plus à l’autre (avec les risques que ça comporte !)
J’aime bien ta métaphore du « mode éponge » ! D’où l’intérêt alors de s’entourer de belles personnes, pour encore mieux « absorber » ce qu’elles nous disent !
Vis une belle soirée également.
Grégory
Bonsoir Greg,
Benjamin Libet a fait cette constatation en neurophysique:
« Les choix ne se forment pas dans notre conscient mais ils tourbillonnent dans notre subconscient puis arrivent à la surface de notre conscience où nous nous les approprions. »
Merci pour cet article, l’info est vertigineuse!
Coucou Hannah,
Merci pour cette citation que je ne connaissais pas ! C’est joliment dit.
Belle soirée.
Greg, bonsoir, et même « bon sang de bonsoir »… quel excellent sujet !
Les bases des triangles qui se touchent : super image !
Mais si je puis me permettre, plutôt que de se toucher je suis sûr qu’elles préféreraient faire l’amour, fusionner !
D’ailleurs, tant qu’à faire et dans le même ordre d’idées, on gagnerait aussi à modifier quelques expressions, et dire par exemple : « mon » conscient, et « notre » inconscient.
Une fois qu’on a fusionné, on peut s’autoriser des familiarités telles que le « nous » !
Ça n’a rien d’antihygiénique !
A partir de là, le décalage horaire du « je » conscient s’explique beaucoup plus volontiers par une « résistance à la fusion ».
Or, résister à la fusion, c’est se séparer. C’est ce que la Tradition appelle le « diable » (diabolein = séparer).
En toute logique, il ne reste donc plus qu’à exorciser le « je » conscient de cette diabolique résistance par un traitement à base de symbolein (réunir).
Le symbole, langage par lequel l’inconscient manipule les archétypes, se charge alors d’une fonction sotériologique qui rassure la bestiole dans l’attente du Messie.
Ou alors, plus simple : on n’attend plus le Messie.
Il vient de lui-même et il te dit : lève-toi, prend ton lit et marche !
Bernard
Bernard Bonjour,
Oui, quelle belle idée de parler de « notre » inconscient, l’inconscient global et auquel (et par lequel) nous sommes tous connectés !
Comme s’il existait un « égrégore » dans lequel notre petit conscient, lorsqu’il s’oublie un peu, peut aller puiser.
C’est vrai que c’est la une démarche effrayante pour notre « je » de se plonger et de se dissoudre entièrement.
Cher Greg, égrégore = grégaire = troupeau = Abel (le gardien du troupeau).
Nous voilà donc en plein dans la fameuse confusion « pré-trans » wilberienne !
Parce que « le conscient qui va s’oublier dans l’égrégore », c’est une régression pré-personnelle !
Ne t’excuse pas, j’ai déjà vu pire pendant la guerre !
On oublie effectivement le personnel, mais on régresse vers Abel, l’esprit-groupe (égrégore) animal.
Progresser en direction, non plus du pré-personnel mais du trans-personnel, passe par le remplacement d’Abel par Seth après qu’il ait été déstructuré par Caïn.
Faudra que je fasse une mythanalyse de Caïn et Abel, un de ces quatre !
Ben oui, parce que les anciens, ils ne se contentaient pas d’une étiquette générique comme « inconscient ». Ils l’avaient cartographié jusque dans ses moindres recoins, les bougres !
Bernard
Dans ma formation PNL, l’accent avait été en effet
Mis sur le fait que nous communiquions la plupart du temps
Comme si nous étions des êtres logiques
Or la plupart du temps nous sommes des
êtres émotionnels .
C’est pour cela que de nombreux conflits relationnels
apparaissent ! La logique de l’un n’est pas la logique de
l’autre !
Merci pour cet article … J’attends vivement la suite car la communication j’adore!
Karine
Coucou Karine,
Merci pour ton témoignage !
C’est génial que tu aies fait une formation PNL.
Oui, tes mots sont tout à fait justes : nous sommes avant tout des êtres émotionnels.
Nous sommes de prodigieux concepteurs avec un mental exceptionnel, mais force est de constater que c’est bien notre cerveau limbique (siège des émotions) qui tient quand même très (trop ?) fortement le gouvernail de notre vie !
Plus je lis, rédige et apprends sur la communication, plus c’est passionnant.
Je considère La communication comme une Faculté à nous ouvrir tout types de portes dans la vie et à griller des étapes.( un peu à l’image du piston )
Un bon communiquant, c’est tiré partie à son avantage de chaque situation.
Al
Coucou Al,
Oui, de toute façon, on ne peut pas ne pas communiquer. Même sans rien dire, on est en train de communiquer !
Alors, autant devenir un bon communiquant comme tu dis !
Grégory
Tout à fait, et je rajouterai que les études ont montré que les mots seuls interviennent à hauteur de 7% dans la communication. Le reste passe par le langage corporel et le ton de la voix.
Bonjour,
Oui, les mots ont très peu de poids dans la communication.
La majorité du message passe par le reste. Je n’en parle pas dans cet article, car j’ai prévu de détailler ça dans d’autres billets !
bonne journée,
Grégory
Merci beaucoup pour ces articles, à chaque lecture j’apprend de nouvelles choses !
Je vais tenter de plus prendre conscience de ces 3 niveaux de communication dans ma vie quotidienne.
Avec plaisir Cédric !
Article intéressant, je connaissais de nom ces niveaux mais je n’en savais pas plus.
Toutefois, j’ai une question. Vers la fin de l’article, tu dis que l’inconscient a décidé 7secondes avant de lever le bras. Ca me parait un peu gros quand même. Que se passe-t-il par exemple dans le cas de questions pour un champion ? ou même en cours et qu’on veuille poser une question ?
Salut Julien,
Oui, les scientifiques ont mesuré qu’on pouvait repérer jusqu’à 7 secondes avant que tu en aies conscience, une activité cérébrale au niveau de ton inconscient.
Après, les 7 secondes, c’était au moment des tests sous scanner et IRM, pour le geste de « lever le bras ».
Ta question est intéressante : je ne sais pas si, dans la vie de tous les jours, quand on on répond à une question par exemple, c’est un délai exact, .
Ce que je peux te dire, c’est que, si on mettait des électrodes aux participants de Questions pour un Champion, on détecterait la formulation de la réponse dans leur inconscient avant même qu’ils ne la formulent.
Même si c’est très très rapide, l’inconscient va toujours s’activer avant que ta conscience le fasse : c’est à dire avant que tu formules consciemment la réponse. Sans doute le délai de 7 secondes sera réduit ici.
Un exemple ? Pense au lapsus : lorsque les gens disent une phrase ou un mot qu’ils ne voulaient pas dire : c’est l’inconscient qui s’est directement exprimé, sans que ton conscient ne puisse le « réprimer » ou « contrôler » les mots. Ca montre bien que lorsqu’on parle, tout est déjà formulé par l’inconscient avant.
Bien vu pour le lapsus, c’est un bon exemple en effet.
Pour les 7 secondes il doit en effet s’agir d’un délai moyen car je vois plein de cas où s’il y a un délai, il ne doit être que de l’ordre de quelques dixièmes de seconde.
Ca me fait un peu penser au débat sur le libre-arbitre. Typiquement si on se place dans le point de vue de l’article, on ne peut pas dire qu’on dispose du libre-arbitre. Vaste débat…