Pourquoi vous devez apprendre à vous mentir
Par Grégory Grand | 21 commentairesToute votre vie, vous êtes enfermés dans une pièce. Une pièce dont vous ne pouvez pas sortir.
Que faites-vous dans cette pièce ?
Vous regardez un film. Un film sur la réalité.
Quelle est cette pièce ?
C’est un endroit dans lequel nul autre que vous ne pourra jamais rentrer.
Cet endroit, c’est votre cerveau.
Et le film que vous regardez, c’est votre film. Votre réalité.
Fiction ou réalité ? Mensonges ou vérités ?
Il est bien connu que votre cerveau capte l’énorme quantité d’informations qui vous entoure par le biais de vos cinq sens.
Il est un peu moins connu que le cerveau fonctionne également de manière holographique.
C’est-à-dire qu’il ne fait pas que recevoir les informations : il les projette aussi vers l’extérieur.
Un peu comme s’il construisait à chaque instant une bulle de réalité autour de vous. Une bulle qui avance en même temps que vous. Un peu comme un hamster dans sa roue.
Ainsi, LA Réalité n’existe pas.
Enfin si, peut-être.
Toujours est-il que vous n’y avez pas immédiatement accès, et que vous vivez votre vie par le biais de vos perceptions.
Vous êtes, comme le dit Olivier Lockert, Créateurs de réalité.
Or la carte n’est pas le territoire
Vous connaissez sans doute cette puissante formule d’Alfred Korzybski.
Une carte des routes de France donne une bonne représentation des routes de France. Mais elle ne restitue pas les choses physiques comme les traits blancs au sol, les barrières sur les routes, les magasins qui bordent le parcours, etc.
Vos perceptions ne sont donc que votre représentation du monde.
Il n’existe pas, en soi, le vrai et le faux.
Juste des évènements, des pensées, des croyances que vous tenez pour vraies ou pour fausses. Et sur lesquels vous cliquez plus particulièrement.
Alors…. Mentez-vous !
Ce que vous venez de lire sur la réalité est connu. Mais curieusement, peu de gens s’en servent à leur avantage.
Puisque vous vous définissez par la manière dont vous pensez et que vous êtes créateurs de votre réalité, alors… mentez-vous ! Pour vous façonnez de la façon la plus favorable qui soit.
Anthony Robbins lui-même n’a-t-il pas intitulé le chapitre d’un de ces livres « les 7 mensonges du succès » ?
Attention. Comprenez-moi bien.
Je ne suis pas en train de vous dire de commencer à être fourbe ou malveillant envers les autres et vous-même.
Je ne suis pas non plus en train de vous inciter à vous voiler la face. Si vous êtes renversé par une voiture, une fracture ouverte de la jambe, un bras en moins et du sang qui coule de vos oreilles, il n’est guère utile de vous répéter : « je vais bien tout va bien ».
Savoir se mentir ne veut pas dire vivre dans le mensonge.
Savoir se mentir, c’est savoir se donner des coups de pouce, pour déloger progressivement une réalité que vous avez fait vôtre et qui ne vous convient pas. Qui vous limite. Qui vous sabote.
Vous en avez en stock ?
Avant, j’en avais des sympas comme « je n’ai pas le droit de réussir ni d’avoir du succès », « je n’intéresse pas les gens », « je suis réservé et timide ».
Je les ai remplacées par les affirmations inverses. Qui peu à peu se sont traduites dans mes comportements et mes actions.
Bien sûr, j’en ai toujours quelques-unes encore non travaillées : je ne sais pas bien danser ou je suis nul en math par exemple.
Mais je sais que ça marche.
L’idée est donc d’affirmer le contraire. Peu importe que cela vous semble faux au début. Vous finirez par y croire. En faisant semblant, on le devient.
Ces pensées vous mèneront vers de nouvelles expériences.
Il ne suffit pas toujours de seulement se répéter les phrases mentalement. Mais c’est un bon début. Juste pour commencer à faire basculer le cerveau.
Et vous verrez dans de prochains articles comment ancrer cela plus en profondeur.
Je voulais déjà partager aujourd’hui avec vous le principe. Et vous pouvez commencer à y penser : vous avez le droit de vous mentir à vous-même.
Pour conclure, je ne vous citerai pas cette phrase d’Henri Ford, mentionnée partout et qui dit: « que vous croyez que vous pouvez le faire ou que vous croyez que vous ne pouvez pas, dans les deux cas, vous avez raison ».
Non. Je ne vous la citerai pas
Je préfère plutôt vous laisser en compagnie de Frank Outlaw :
« Surveillez vos pensées, elles deviennent des mots.
Surveillez vos mots, ils deviennent des actions.
Surveillez vos actions, elles deviennent des habitudes.
Surveillez vos habitudes, elles deviennent votre caractère.
Surveillez votre caractère, il devient votre destin ».
Et vous alors ? Quel mensonge allez-vous vous inventer pour devenir meilleur ?
Hello Greg,
Puisque nous vivons dans l’illusion, autant la façonner à notre convenance.
C’est vrai !
Mais plus on obtient de résultats en la façonnant à notre convenance, et plus on se rend compte que nos prétendues « réalités » sont vraiment, vraiment illusoires !
A force de transformer aussi efficacement le mensonge en vérité… on ne peut plus se mentir : il n’y a pas de vérité !
Bienvenue de l’autre coté du miroir !
Bernard
Et oui BK,
Même les réalités « dynamisantes » qu’on se forgent en se mentant sont…. illusoires !
Mais j’ai tendance à penser que ce sont des illusions contribuantes et positives. Alors, à choisir entre celles néfastes et celles qui nous paralysent…
J’adore cette expression de l’autre côté du miroir !
« Mais j’ai tendance à penser que ce sont des illusions contribuantes et positives. Alors, à choisir entre celles néfastes et celles qui nous paralysent… »
Absolument ! Mieux vaut le mensonge du oui, que le mensonge du non… tant qu’il permet de s’acheminer vers la vision qu’ils sont tous deux mensonges.
Là il peut y avoir recul salvateur.
Sinon, la dialectique existentielle, toujours soucieuse d’équilibre, réclamera un retour du non, fut-ce par la voie inconsciente.
Pour rebondir un peu: voici une forme de « mensonge » qui est efficace.
Posez-vous une question positive:
« Pourquoi est-ce que je sais si bien faire ceci ou cela? »
« Pourquoi est-ce si facile de …? »
Même si vous n’y croyez pas (c’est donc là que je place le mensonge).
Parce que votre cerveau est une machine à trouver des réponses et il va focaliser son travail sur toutes les expériences positives en lien avec votre question… et vous proposer les réponses et les solutions sous forme d’états intérieurs ou de situations extérieures.
Il faut vraiment que je fasse un article là-dessus!
Bonne journée les gars!
OUI !!! Ecris-donc un article sur le sujet !
Tu fais bien de souligner le pouvoir des questions qu’on se pose : c’est fondamental !
Comme disent les grands Motivational speakers : la qualité de notre vie est déterminée par la qualité des questions que l’on se pose !
Au lieu de se dire : « mais pourquoi ça m’arrive toujours à moi ? », « mais pourquoi je n’arrive pas », disons plutôt « comment puis-je m’y prendre pour y arriver ? » !!
Bonjour Greg,
Toutes les perceptions parviennent par les sens ? Je n’en suis pas sûr.
Quoi qu’il en soit, c’est l’interprétation que l’esprit fait des perceptions qui donne un sentiment de réalité.
Être conscient que la réalité n’est qu’une vue de l’esprit permet de se faire sa propre interprétation du monde.
Et tu as tout à fait raison d’insister sur le mensonge dirigé.
C’est comme ça que l’interprétation peut être aménagée.
Le jeu du « pourquoi ? Pourquoi pas ? » est un moyen efficace de dépasser ce que nous considérons comme nos limites.
J’ai adoré cet article.
Bonne journée,
Jean Paul
PS : très bonne image la pièce fermée façon ciné.
Bonjour Jean-Paul,
Il me semble que les perceptions communes du moins, proviennent bien de nos sens, oui. D’où pourraient-elles venir sinon ?
Merci pour ton retour vraiment sympa en tout cas !
Hey Greg,
Ravi d’avoir lu ce belle article.
Je remarque grâce à ton article qu’il y a beaucoup d’éléments que l’on sait et que l’on connait mais qu’on a tendance à oublier, merci de nous le rappeler;)
A bientôt,
Al
Coucou Alexandre,
Merci à toi pour ton commentaire sympa.
Oui, souvent on connait plein de trucs, mais on zappe de les mettre en application !
Bonsoir Greg, j’ai entendu cette phrase mais je ne sais plus de qui elle est : la réalité c’est un point de vue. et si on la retourne, ça donne : la réalité c’est la vue d’un point!
Autant positivez sur ce point !
zenie
Génial !!!
Merci Zénie, je ne connaissais pas cette phrase.
Qui est un point de vue d’ailleurs.
Vrai ?
Pour moi oui. A moins que ça ne soit qu’une vue de l’esprit 😉
Bonjour Greg,
Si je suis d’accord sur le fond, j’ai un peu de mal avec la formulation. Je pense que c’est un peu dangereux de dire que se mentir à soi même chose est une manière dangereuse de s’améliorer.
Il faut connaitres ses défauts pour pouvoir se surpasser.
« je n’ai pas le droit de réussir ni d’avoir du succès », « je n’intéresse pas les gens », « je suis réservé et timide ».
Pourquoi se mentir dans ces cas la ?
– soit ces affirmations sont fausses en premier lieu, et dans ce cas la il faut travailler à arrêter de penser comme ça.
– Soit ces affirmations sont vraies (sauf la première qui indubitablement négative), et dans ce cas il faut travailler à devenir meilleur.
Un exemple concret : « je ne sais pas danser »
pourquoi se mentir en se disant je sais danser ?
– Soit vous apprenez à vivre avec, et dans ce cas vous pouvez vous dire « je ne sais pas danser, mais je ne suis pas le seul, et de toutes façons j’ai le droit de danser »
– Soit vous prenez des cours. Cela aura pour conséquence d’améliorer ses compétences, et surtout sa confiance en soi.
se mentir te permettra peut être de danser en public, mais quid, de l’humilité, et de l’amélioration des compétences?
Salut Faouzane !
Bienvenue sur ce blog ! Je suis heureux de t’accueillir parmi nous.
Merci pour ton commentaire qui soulève des remarques importantes. Je m’attendais à ces réactions qui sont très justes, et avec lesquelles je suis tout à fait d’accord.
Dans l’article, j’ai volontairement pris des raccourcis pour faire passer mon idée.
Bien sûr, tu as raison, il ne s’agit pas du tout d’être prétentieux, ni de se voiler la face sur nos capacités.
Mon idée de mensonge est plus pour aider à faire passer progressivement un message dynamisant à notre subconscient et, pour cela, changer la façon dont on se perçoit et dont on se parle, pour enlever les phrases négatives qu’on se répète à longueur de temps (c’est ce que tu dis quand tu écris « il faut travailler à devenir meilleur »).
Pour en gros se donner toutes les chances.
Pour moi il y a une différence entre quelqu’un qui va avoir pris des cours de danse et qui se dira : « bon, c’est pas trop mon truc, je me sens pas doué, mais c’est OK, je me suis donné les moyens d’apprendre, j’ai essayé et je rigole bien » et quelqu’un qui va constamment se dire : » de toute façon je n’y arriverai jamais, de toute façon je suis nul, je progresse pas etc..’.
L’un est lucide mais positif et Proactif dans son attitude ; l’autre se plaint, et reste passif.
Je pense même que le 1er, en travaillant, pourra alors être un bon danseur. Il n’aura peut-être pas le « génie » du danseur, mais il sera bon. L’autre, avec sa mauvaise volonté, n’arrivera nulle part. Sauf s’il commence à se dire : « j’aime la danse », « je peux être bon danseur », « je suis bon danseur ».
Ici, le mensonge peut aider à se mettre en chemin. En fait, le mensonge que je prône intervient après qu’on ait fait le point sur nos capacités et nos faiblesses.
Les deux partent du même point de départ, mais l’un se dit : « je peux danser », et l’autre, s’il ne change pas ses pensées : » je ne saurai et ne pourrai jamais ».
Je souhaitais donc plus insister sur les capacités que parfois on a, mais qu’on ne développe pas, sans même les avoir essayées.
Merci Faouzane de m’avoir permis de préciser tout cela ! Et je te remercie doublement, car ta remarque sur les affirmations vraies et les affirmations fausses m’a donné une idée d’article !
Belle journée à toi
Grégory
bonjour
et pourquoi pas dire en incantation
je suis à l’aise sur toutes les danses depuis que je prends des cours et beaucoup de partenaires désirent danser avec moi
et voilà !
Bonjour Greg,
le principe de la pensée positive repose sur le fait que le cerveau ne fait pas la différence entre poser un acte et imaginer le faire. L’un comme l’autre activent les mêmes régions corticales.
Exemple : si je vous dit « ne pensez pas à la tour Eiffel ». Que se passe t’il ?
Et si je vous dit « imaginez que vous sucer un citron frais ». Vous salivez ???
Cela prouve bien que ce que tu prônes dans cet article fonctionne vraiment et qu’on aurait tord de s’en priver.
Un seul bémol, il est très facile de se saboter. Je vais faire un article sur ce sujet. Merci de m’y inciter.
Cordialement,
Alain
Bonsoir Alain,
Je suis heureux si je t’ai donné une idée d’article !
Oui, tu as raison notre subconscient ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire, alors autant stimuler des choses agréables, pour nous « programmer » dans le bon sens.
Amicalement,
Grégory
Bonsoir Greg,
J’ai hâte de connaître la suite, et surtout que fait-on quand une affirmation positive ne suffit pas à créer la réalité que je cherche.
Bonsoir Hannah,
Merci de ton intérêt pour l’article !
Le mental est bien peu de chose face à notre inconscient ! Il va donc falloir l’associer au processus 😉
Bonjour Grégory,
Je suis contente de laisser un commentaire sur cet article. Et contente de découvrir un peu plus ce que tu fais.
Le jeu du « faire comme si » est difficile pour moi. Je suis au début du processus. J’apprends à me mentir (et à reprogrammer des croyances autour de la réalité, du fantasme, du « être vrai »…).
J’apprends que pour arriver à un point désiré, il faut que je fasse semblant d’y être déjà. Je fais juste de commencer à accepter que c’est une façon de faire qui va m’apporter beaucoup.
A bientôt,
Angélique
Coucou Angélique,
Et bien moi je suis content que tu aies laissé ce commentaire 😉 !
Bienvenue sur ce blog !
Je crois que ton blog et ta démarche démontre parfaitement ce dont il est question dans l’article 😉 !
Oui, idem pour moi : au départ je me fais souvent « violence ».
En fait, le mensonge est vraiment au départ, puisqu’après ça n’est plus un mensonge, c’est quelque chose qu’on a intégré à notre vie. Une croyance va nous dire la PNL. Alors, autant n’avoir que des croyances dynamisantes, qui nous boostent !
Après, c’est sûr qu’il faut y aller progressivement. Choisir d’abord un « mensonge » qui n’est pas trop éloigné de notre « réalité » actuelle, pour ne pas non plus que le subconscient se ferme. Puis peu à peu, transformer la façon dont on se perçoit.
bonjour
je trouve ce blog fort intéressant et passionnant pour ma part
mais pourquoi dites vous que vous vous « mentez » pourquoi ne dites vous pas que vous allez vous transformer et pour cela vous devez bien entendu être dans l’action
par exemple j’ai connu un moment difficile avec une personne dans le cadre de mon activité, j’ai eu une conversation d’ame à ame le soir en me couchant et lui demandant ce que je voulais, j’étais maitre de la situation bien entendu, et le lendemain lors de mon rendez vous, celui ci à pris une tournure bénéfique et des solution s ont été trouvées.
un autre exemple je ne sais pas danser la salsa et pour faire plaisir à ma femme j’ai pris des cours et maintenant en 3 cours l’envie me vient et c’est facile pour moi d’assimiler les cours, tout simplement en me disant : je suis ravie d’apprendre à danser la salsa et d’être performant de jour en jour
peut être que je me trompe mais cela fonctionne pour moi
bruno