Steve Jobs a-t-il réellement eu du succès ?

  • Le titre de cet article vous intrigue sans doute.

    Steve jobs ? Qui n’aurait pas eu de succès ?

    Un homme qui, a lui seul, a révolutionné la téléphonie (iPhone), la musique (iTune et iPod), les ordinateurs (iMac et Macbook) et le cinéma d’animation (Pixar) ?

    N’est-il pas au contraire l’incarnation parfaite pour illustrer le succès ?

     Eh bien non.

    Je viens de terminer la lecture de sa biographie, Steve Jobs.

    Cette biographie est absolument passionnante.

    Je vous la recommande vivement, elle fourmille de détails croustillants sur la vie de ce génie.

    Mais vous constaterez aussi combien l’homme était déséquilibré.

    Bien sûr, c’était un visionnaire dans son domaine, un véritable virtuose.

    Mais il était complètement instable émotionnellement. Intellectuellement parfois aussi.

    Son extrémiste en toute chose ne facilitait pas sa vie, ni celle de son entourage.

    Ses régimes alimentaires draconiens ont entrainé chez lui d’incroyables carences.

    Ses relations chaotiques avec sa fille d’abord abandonnée ont crée d’importantes marques émotionnelles.

    biographie de steve jobs

    Steve Jobs a-t-il vraiment eu du succès ?

    Quel rapport avec le succès ?

    J’y viens.

    Je vous propose d’abord un petit exercice.

    Un petit exercice pour faire la cartographie de votre vie.

    Tracez un cercle.

    Ce cercle, vous allez le diviser en domaines de vie.

    Combien ?

    C’est vous qui déterminez le nombre de vos domaines de vie.

    Pour cela, posez-vous la question : « qu’est-ce qui compose ma vie aujourd’hui ? »

    Si vous deviez « compartimenter » votre vie, combien y aurait-il de « vous » ?

    Le « vous » professionnel, le « vous » en couple, le « vous » dans votre vie sociale, etc.

    Quels sont les grands compartiments qui existent aujourd’hui ? (ces compartiments peuvent évoluer changer au fil des années).

    Vous pouvez donc découper le cercle en 2, ou en 9, c’est vous qui savez.

    Mon cercle par exemple, est découpée en 7.

    Il y a :

    • mon domaine de vie de formateur et conférencier en PNL et en dév perso.
    • mon domaine de vie en tant que blogueur et passionné d’Internet.
    • mon domaine de vie de juriste (qui tend à s’effacer entièrement maintenant)
    • mon domaine de vie de couple
    • mon domaine de vie de sport et de passion
    • mon domaine de vie relationnelle (les potes, la famille, faire la fête, etc.)
    • mon domaine de vie « épanouissement personnel » (le temps que je prends pour moi pour me ressourcer : hypnose, méditation, etc.)

    Mes trois premiers domaines de la liste pourraient être regroupés sous le domaine « Pro » (mais je préfère les individualiser).

    Aujourd’hui, je vis de plus en plus pleinement mon domaine de vie « épanouissement personnel » en même temps que j’anime des séminaires et que j’écris sur ce blog 😉

    J’apprends et je me forme en effet constamment, et je remplis donc mon domaine « épanouissement » au quotidien (il n’aura donc peut-être plus besoin d’être individualisé si je refaisais mon cercle dans quelques mois ?).

    Évaluez-vous

    Dès que vous avez votre cercle, demandez-vous :

    « si je devais me mettre une note de 0 à 10, pour chaque domaine de vie, quelle serait cette note ? »

    Faites-le pour chacun des domaines de vie que vous avez identifiés.

    0 étant un degré de satisfaction absolument misérable et inexistant, 10 étant vraiment votre top du top, le « full épanouissement » :-)

    Vos notes sont-elles à peu près uniformes ?

    Où sont les grosses disparités ?

    Vous pouvez ensuite coloriez les parties des cercles ainsi obtenues, comme sur la photo qui suit.

    Domaines de Vie

    Quels sont vos Domaines de Vie ?

    Avez-vous une figure à peu près régulière ?

    Il est évident que si vous focalisez toute votre attention sur votre carrière, alors vous avez du succès dans ce domaine.

    Mais un succès qui implique que tous les autres domaines de votre vie soient délaissés est-il réellement un succès ?

    Si vous êtes très heureux en affaires, mais que vous négligez votre corps et votre alimentation car vous ne faites aucun exercice physique, ce n’est qu’un semi succès.

    Le succès est la capacité à maintenir l’équilibre et l’épanouissement DE TOUS les domaines qui sont importants pour vous.

    C’est bien pour cela que le véritable succès implique une transformation de l’homme lui-même, 1 évolution personnelle.

    La cartographie de Steve Jobs

    Comprenez-moi bien.

    J’ai un profond respect pour cet homme et surtout, une immense admiration pour toutes les qualités qu’il avait.

    Le but de cet article est simplement de vous montrer que s’il avait dû faire la cartographie de sa vie, Steve Jobs n’aurait eu qu’un seul domaine où il atteignait l’excellence : le travail.

    Toute sa vie n’était que travail.

    Ses émotions, il ne les maitrisait absolument pas.

    Ses états d’âme, ses accès de fureur et de vengeance, il ne les maitrisait pas.

    Était-il un homme heureux ? Était-il équilibré ?

    Il est permis d’en douter.

    Lorsqu’on est à fleur de peau comme lui, à pouvoir craquer et s’effondrer en pleine réunion, ou à passer son temps à piquer des colères terribles, on ne peut pas dire qu’on est quelqu’un qui a du succès. Émotionnellement en tout cas.

    Jobs est mort finalement assez jeune, rongé par un cancer du pancréas.

    Cette interprétation n’engage que moi : la colère est quelque chose qui a dominé sa vie, et il me semble qu’elle n’est pas totalement étrangère à la formation de ce cancer.

    Imaginez une vie où la principale émotion vécue est la colère… cela a un effet sur l’organisme.

    On touche ainsi un paradoxe intéressant : Steve jobs a révolutionné le monde, sans véritablement avoir révolutionné le sien.

    Ce paradoxe n’est en réalité pas si étonnant que ça.

    Car pour avoir du succès, il est absolument indispensable que vous agissiez de façon paradoxale.

    Pourquoi ?

    Je vous montre cela dans cet article : Peut-être ne serez-vous pas d’accord avec ma définition du succès. Tant pis !

    Juste avant de le lire, pouvez-vous me dire si vous avez lu la biographie de Steve Jobs ?

    Que pensez-vous du personnage ? Êtes-vous fan d’Apple ?

    Pour vous, Jobs a-t-il eu du succès ?

     

     

    29 commentaires

    1. Très bonne reflexion !!

      J’ai également lu sa bio qui est géniale !

      En fait, tout le monde aura un réponse différente car le succès, la réussite est une notion personnelle, il n’ y a pas de définition universelle du succès.

      Pour moi, oui il a eu du succès mais effectivement que dans un pan de sa vie.

      J’ai fais la même chose que lui jusqu’à il y a peu (à ma mesure car je n’ai pas révolutionné le monde.. :) ) mais j’ai décidé de changer et je veux réussir dans tous les pans de ma vie.

      Chacun choisi sa réussite 😉

      • Merci Guillaume,

        Ah c’est cool que tu aies lu sa bio. Elle est vraiment top hein ?
        Isaacson est vraiment balèze.

        Ton commentaire est pertinent, et il anticipe sur ce que je vais dire dans le prochain article.

        En tout cas, très belle décision de rétablir l’équilibre sur tous les pans de ta vie ;-), c’est évident que tu vas réussir !

    2. AP

      Article fort intéressant, que je teste aussitôt…

      C’est un bon moyen de vérifier si nos choix quotidiens sont en adéquation avec ce que nous souhaitons faire de notre vie… et des priorités que nous voudrions nous donner et celles que nous mettons réellement en oeuvre.

      Merci Greg pour cette possibilité de prise de recul.

      • Salut Alex,

        Avec plaisir.
        Ravi de te voir commenter ici :-)
        J’espère que tout roule.

        Oui, les moments où l’on dresse la photographie ou le « plan général de notre vie sont aussi importants que ceux où on est plongé dans le quotidien.
        Je dirais qu’ils sont absolument nécessaires pour se plonger avec encore plus de passion dans la vie de tous les jours afin d’atteindre plus facilement nos objectifs.

        Avec ce petit exercice, on a une bonne idée de l’équilibre global de notre vie et des domaines que l’on privilégie (ou non alors qu’on y tient quand même).

    3. Bonjour,

      La roue de la vie doit être équilibrée, sinon notre vie ne « tourne pas rond ». Tu as tout a fait raison réussir dans la vie mais raté sa vie n’est vraiment pas très judicieux. Équilibre, c’est la voie du milieu, la voie choisit par le Bouddha. Ni trop, ni trop peu … l’exemple de Steve Jobs est édifiant. Merci pour cette prise de conscience.
      Christian

      • La voie du milieu, en effet.
        J’aime le concept et je commence à l’intégrer de plus en plus dans ma vie.
        Pas toujours évident, puisque nous aimons la dualité mais, cela apporte de la mesure, ô combien essentielle.

    4. Christian

      Bonjour

      Je suis agréablement surpris par cet article , qui évite le cliché bien répandu Pour autant il y a un point que vous avez omis de parler et qui est important c’est celui de rendre à la vie ce qu’elle nous a donner et là je pense que Steve Jobs a excellé et peut être pardonné pour les défauts qui lui sont reprochés .
      A bientôt , merci pour votre travail qui est une vraie réussite.

      • Bonjour Christian,

        Bienvenue ici et merci pour votre compliment.

        L’idée de partage et de circulation des choses, de l’énergie est en effet importante.

        Et je suis d’accord avec vous, Steve Jobs est un génie qui a excellé.

        Ceci dit, mon article ne tend pas à « reprocher » quoi que ce soit à Jobs, ni à savoir s’il convient ou non de lui pardonner ;-).

        Plus simplement, j’essaie de montrer que le succès n’est pas forcément là où on croit, ou en tout cas qu’il n’est pas nécessairement composé des ingrédients que « l’opinion publique » privilégie habituellement.

        A bientôt j’espère.

        Amicalement,

        Grégory

    5. Bonjour,

      Bien sûr le titre m’a attiré et bravo ! car je pense que c’était le but de la manoeuvre

      Je suis une Macintosheuse depuis plus de 20 ans c’est dire si j’ai essuyé des plâtres mais le Mac sous tourtes ses formes reste encore pour moi une merveille de la technologie. Les couleurs sont splendides, les innovations et la simplicité d’usage de tous ces outils m’émerveille toujours.

      J’ai lu cette biographie, excellente écrite sans complaisance et je dois dire passionnée de biographies et d’histoire, j’ai pu me rendre compte que tous les génies avaient « un grain, une tare, un mauvais caractère »… entre autre

      Einstein a traité sa première femme de façon ignoble et Steve Jobs ne s’occupait pas de ses filles et très peu de son fils.

      Oui finalement qu’est-ce qu’une vie réussie ? Qu’est- ce qu’avoir du succès ?Il a probablement raté sa vie (selon nous) mais LUI a-t-il pensé qu’il la ratait ? J’en doute

      • Bonjour Sylviane,

        Comme toi j’ai quelques produits Apple autour de moi, et notamment ce clavier sur lequel je tape 😉

        Je suis aussi un fan absolu des choix esthétique de Jobs, et de son goût, rare, pour l’efficacité couplé à la simplicité.

        As-tu lu la bio d’Einstein également écrite par Isaacson ?

        Le fait de lire celle de Jobs m’a donné envie de lire celle d’Einstein, mais je ne l’ai pas encore fait. Est-elle intéressante aussi ?

        Tu poses une question intéressante : quels avis Jobs avait-il de sa vie ?

        A lire la biographie (et au vu des difficultés qu’il avait a reconnaitre ses torts, effectivement il ne pensait probablement pas qu’il avait raté sa vie.. !

    6. Cet axe de réflexion est en effet interessant…

      Cependant, je crois que cet homme avait tout de même une très bonne base de développement personnel … (voir son discours « stay hungry stay foolish »).
      Il reste un très bon mentor, même si c’est vrai qu’il est préférable de réussir « partout » que d’atteindre l’excellence sur un seul des domaines…

      • Salut Amin,
        C’est certain, SJ avait une puissante philosophie de vie, et avait compris des choses importantes dans la Vie.

        Par contre, les appliquait-il au quotidien ? Pas souvent toujours dans les relations humaines en tout cas.

        Mais c’est le trait du génie : un puissant caractère féroce basé sur une immense sagesse dont il faisait plutôt application à ses produits qu’aux humains.

    7. Non, je ne l’ai pas lu mais j’aimerais bien elle est difficile à trouver apparemment, en revanche celle de Jobs m’a passionnée

      Cordialement

    8. Grande question que celle de l’équilibre.

      En théorie, une vie « équilibrée » est source d’épanouissement… mais est-ce si certain ?

      Et cela s’applique-t-il en permanence, et à tous ?

      Le déséquilibre, c’est à dire l’implication excessive dans tel ou tel compartiment de nos vies est lui-même – parfois- source de bonheur.

      Et ce pour, au moins trois, raisons.

      1) il permet d’atteindre l’excellence dans le domaine souhaité.

      2) il peut n’être que temporaire.

      3) il peut donner envie de revenir à une plus plus juste…équilibre. (un paradoxe de plus !)

      Grégory, je souscris donc à la conclusion de ton article : agir de façon paradoxale est important… car la vie, précisément, n’est que gestion de paradoxes(s). :)

      Merci pour ce partage.

      • Salut Jean-Luc,

        Oui, les extrêmes sont bons parfois, et il est vrai que l’excellence demande une implication et un engagement sans faille.

        Par contre, je ne te rejoins pas totalement sur le fait que le déséquilibre n’est que temporaire. En théorie, oui, tout à fait : tout déséquilibre est amené à se stabiliser.

        Mais certaines personnes organisent et vivent pleinement dans ce déséquilibre, et ce toute leur vie durant. Mais ils sont complètement en accord avec ça, et si ça ne leur pose pas de problème, alors c’est OK !

        Tu as raison sur les paradoxes, et je suis content que tu souscrives à ce point : j’en dirai un peu plus dans le prochain article.

        Avec plaisir pour le partage :-)

    9. Salut Greg,

      Hou-là, Steve Jobs,

      Admiration pour son œuvre mais un peu dubitatif pour son côte « je vous explique comment réussir dans la vie ».

      Je n’ai pas lu le bouquin (je suis trop occupé à des activités autrement plus captivantes sur le plan de l’intellectualisme littéraire :D).

      Mais ce que tu en dis est édifiant.

      En fin psychologue que je suis, je comprends mieux pourquoi Buzz l’éclair était émotionnellement très perturbé.

      Quand au sigle de la pomme croquée pour Apple, je me demande ce que Freud en aurait pensé.

      Pour l’exercice à faire, aïe, je coince. Il fait peur.

      Comme ancien avocat, je pourrais tronquer le bazar et puis trouver le moyen de plaider ma cause, mais je crois que ce n’est pas le but.

      Mais imaginons.

      Pour l’instant présent,j’ai un blog que je rêve (le mot est particulièrement bien choisi) de monétiser.

      Il n’y aurait donc rien d’autre qu’un seul et énorme triangle de brie coulant et débordant sur le reste de la page.

      Et ce ne serait pas celui représentant l’harmonie familiale.

      Bon, on dira que c’est pour le gag.

      Franchement, ça m’a fait plaisir de lire ton article.

      On m’a trop rabattu les oreilles avec Steve Jobs (quand je n’en avais pas…de job) et je me ferrai un plaisir maintenant de faire le « prout ma chère »: « Hooo, mais eussiez-vous su que SJ était un émotionnel intro-émotico-extra-perverti, peut-être en parlâtes-vous autrement ».

      Et paf.

      @+

      Christian.

      • Salut Christian,

        Un ancien confrère qui se reconvertit dans la même branche du Dév perso-blogging ?
        Enfin, l’un de ces rares juristes éclairés quoi, un vrai. Ca fait plaisir 😀

        En tout cas je comprends mieux ta verve et ta sagacité, talents propres aux seuls hommes de droit c’est évident 😉

        Tout à fait ! Sache qu’il y eut d’âpres discussions à propos des personnages de Buzz et de Woody. La bataille fut rude.

        Pour le Brie, c’est OK : le type de fromage change avec nos épisodes de vie, et je sais bien que d’ici quelques mois, l’abondance financière qui proviendra de ton blog viendra équilibrer ton camembert.

        Bon, s’il y a toujours du brie au menu dans 3 ans, peut-être qu’il faudra penser à revoir ton alimentation.

        Quant à la réplique concernant SJ, on ne saurait mieux la formuler.

        Si à l’occas tu souhaites faire une pause à propos de l’intellectualisme littéraire et que tu n’as plus de Picsou Magazine pour te divertir, je t’invite à lire la bio de Jobs, je pense que tu te régaleras :-)

        • On va créer le Conseil de l’Ordre du blogging…ça va saigner.

          Bon, après mes Picsou, je termine mes Pifs gadgets et j’attaque SJ dans l’avion qui m’amènera aux Seychelles (juste après mon lancement orchestré).

    10. Désolée Christian, mais le bonhomme est vraiment intéressant caractériel certes mais fascinant, comment a–t-il réussi a forcer les limetes de ses collaborateurs ? Dans un autre bouquin ces fameux collaoborateurs disaient qu’il le détestaient en même temps qu’ils l’admiraient.

      Je crois surtout qu’une bonne psychanalyse lui aurait fait du bien pour dépasser ses traumatismes de l’enfance abandonné, rejeté, adopté le bon mélange pour un psy

      A bientôt de te lire, je vais de e pas foncer sur ton blog

    11. Salut Sylvianne,

      D’abord, en vitesse, attention à mon blog, certains ont eu des surprises.

      Bon, mais je vais quand même pas cracher dans la soupe. Si Greg aime bien, c’est que c’est bien 😀

      Quand à Steve Jobs, on pourrait reformuler la question initiale de plusieurs façons: « Steve Jobs a-t-il été heureux »? « Steve Jobs est-il un exemple à suivre »? « Quel sens donner à la réussite de Steve Jobs? ».

      Beaucoup de tyrans ont été haïs et en même temps admirés et respectés…et de certains on a même dit qu’ils avaient accomplis une œuvre remarquable.

      Eux-mêmes pouvaient s’aimer et se détester.

      Etre fiers ou déçus de ce qu’ils avaient accomplis.

      En fait, je me fais l’Avocat du diable.

      Mais je suis de ceux qui pensent qu’il y a une telle subjectivité (sans que soit péjoratif)dans l’appréciation de ce que peut-être l’épanouissement personnel d’un individu(que ce soit dans le chef de la personne concernée ou chez les observateurs extérieurs)qu’il est difficile de porter des jugements.

      Tant en ce qui concerne son caractère d’exemplarité qu’en ce qui concerne le fait de savoir comment la personne s’apprécie.

      Et une autre chose, faire l’exercice de Greg peut être bon mais cette subjectivité nous conduira-t-elle vers une vision réaliste de la situation.

      Est-on sûr de la façon dont SJ aurait rempli son « camenbert »?

      Nous ne nous verrons jamais que tel que nous avons envie de nous voir et pas comme les autres pensent que l’on est. Et sa clope rarement.

      Mais je m’arrête car je pourrais écrire un bouquin sans fin sur tout cela et le résumer en deux mots est impossible.

      A réfléchir en lien avec tout ça: « l’égoïsme »(j’en ai une définition un peu particulière) qui nous caractérise et qui guide toute notre vie.

      Nos pensées, nos actes et notre perception de nous-mêmes et des autres.

      Que de questions existentielles 😀

      Mais là, je dérape, je m’éloigne un peu du sujet (ça se discute) et puis Greg ne retrouvera pas ma ligne éditoriale habituelle, donc stop.

      Mais on aura sûrement l’occasion de reparler de tout ça.

      @+
      Christian.

      • Hello Sylvianne, Hello Christian,

        Je confirme, attention au blog de Christian, ça mord ;-).
        Mais on y est très bien.

        Quelques mots, non pas pour rentrer dans un débat trop intellectuel qui n’a sans doute aucune réponse parfaite, mais pour vous éclairer sur la démarche qui sous-tend mon article :

        je suis entièrement d’accord avec Christian, le succès est quelque chose de bien trop subjectif pour pouvoir prétendre qui en a, qui n’en a pas et si « ça s’est mieux » ou « ça s’est moins bien ». (d’ailleurs, vous anticipez sur la suite à paraître demain :-) )

        Mon propos ne visait pas à affirmer « LA » formule du succès parfait : je ne saurais prétendre la connaître, et encore moins l’imposer aux autres.

        Il était plutôt guidé par l’expérience et le retour de personnes avec qui je discute et qui, souvent, disent :

        « je ne vois jamais mes enfants »
        « je n’ai pas le temps de sortir ou de faire de sport »
        « je n’ai pas le temps de manger correctement »

        Ces personnes (souvent successful dans le travail), je les invite à constater que ce sur quoi elles se focalisent apporte de bons résultats.

        Elles sont à 99% focalisées « carrière » : elles ont une belle carrière. Mais de ce fait, elles négligent alors leurs autres domaines de vie.

        Et c’est cette négligence qui leur fait dire, elles-mêmes, que finalement leur succès n’a pas tant de saveur que cela puisque d’autres pans entiers de leur vie ne sont pas comblés.

        Pour stopper leurs « plaintes » s’agissant de leurs poids, de leurs relations défectueuses, de leur vie sociale inexistante, alors il me semble important de les amener à se réorganiser pour pouvoir apporter plus d’attention aux autres domaines de vie qu’elles souhaitent améliorer.

        L’exercice du camembert est absolument subjectif. Et il est utile si la personne souhaite instaurer un changement et parvenir à un équilibre qui POUR ELLE, lui parait plus sain. Il n’y a aucune visée de « réalisme » là-dessous, car ce réalisme est une chimère, une chose impossible.

        Ou, du moins, ce « réalisme » provient de la personne elle-même : de la situation pour laquelle elle vit une insatisfaction (si pour elle, il est « réel » qu’elle ne passe pas assez de temps avec sa famille, alors on part de ce « réel » pour l’aider à améliorer ça).

        Après, des gens comme Christian par exemple, assumant entièrement le fait qu’en ce moment, pour une période donnée, ils se focalisent à fond sur son blog, sont parfaitement « équilibrés » (enfin, on l’espère Christian hein ? LOL).

        Merci en tout cas pour ces échanges. Des compléments de réflexion arrivent dans l’article de demain ;-), mais si vous souhaitez réagir, vous êtes bienvenus !

        • C’est vrai que je me suis un peu égaré avec ma tartine (au brie, cela va de soi). C’est sorti comme ça. Equilibre, tu as dit équilibre?

    12. La question que je me poses suite aux divers commentaires , c’est comment peut on juger une homme sur une biographie ou des oui-dires. Steve Jobs dirigeaient un empire ce qui signifient que oui ta vie de famille en prend un coup. Ensuite on parle de vie de famille , qu’il aurait du suivre un psy .Lui même disait qu’il en suivait un donc . Je penses que c’est un bel exemple de résilience . Une enfance diificile laisse des traces et surtout sur la capacité à élever des enfants . La bio parle qu’ils étaient pas proches , les enfants et son épouse disent le contraire . Qui croire?

      Ce que je retient moi de cette homme cà,est que c’est le premier occidental à avoir essayer d’utiliser le zen dans le travail et c’est à developper car on est encore dans les débuts.

      Et ce que je retiens de cette article , c’est que l’on ne sait rien de la vie d’une personne même proche

      @+

      • Salut Régis,
        Ton commentaire pose une question intéressante en effet : comment se forger son avis sur un homme sur des choses non vérifiables directement.
        Qui croire ? Comme se faire un avis objectif ?

        Isaacson a fait un formidable travail dans sa biographie, et il suffit de la lire pour comprendre à quel point il a tenté d’être le plus objectif possible sur le caractère de SJ. Après, bien sûr, son texte reste empreint de sa subjectivité d’humain.

        Il y a plusieurs points sur lesquels je souhaite revenir.
        Steve Jobs dirigeait un empire : oui, mais pas au début de sa vie. Or, dans sa bio, on perçoit bien dès l’enfance des traits de caractère qui ne le quitteront pas.
        Son caractère fut ensuite exacerbé par son parcours pro, mais être exécrable et délaisser les gens, c’est un trait qu’il a eu toute sa vie et ce depuis petit.

        L’enfance difficile laisse indéniablement des traces. Par contre, certains s’en servent pour justement ne plus jamais faire revivre ça à leurs enfants tandis que d’autres leur font revivre.
        Attention, je ne suis pas en train de juger : je dis juste ce qu’il se produit et que l’enfance n’est pas nécessairement une excuse à la vie qui se dessine ensuite.

        Je comprends ce que tu veux dire aussi quand tu parles de son utilisation du « Zen dans le travail ». C’est juste la formulation qui ne me satisfait pas totalement : je dirais plutôt l’utilisation du Zen dans le rendu, épuré et ultra simplifié, de ses produits.
        Le résultat est d’ailleurs absolu magnifique et je suis fan des goûts de Jobs.

        Par contre, à voir son comportement et ses sautes d’humeur, ses attitudes méprisantes et dédaigneuses, je ne suis pas sûr qu’il était très « zen » dans ses relations de travail.

    13. Article intéressant.

      La biographie de Walter Isaacson est absolument passionnante. Certains disent qu’elle a été écrite trop vite.

      Sauf qu’il y a eu tout un tas d’entretiens des mois avant sa mort, entre le biographe et Steve Jobs, ainsi que des personnes qui l’ont connu. Même s’il manque des détails sur des points important, notamment sur l’Apple 3 par exemple, mais c’est un très bon bouquin !

      Steve Jobs n’était pas un génie de l’électronique, c’était un excellent gestionnaire, très manipulateur.

      Mais il a su orienter l’industrie de l’informatique vers quelque chose de très esthétique et en pensant tout d’abord à l’expérience de l’utilisateur. Pour le plus grand bonheur de très nombreuses personnes. Et cela dès les débuts d’Apple et l’informatique.

      Personne ne peut dire qu’il n’y est pas pour quelque chose pour ça.

    14. Bonjour à tous,

      La réussite passe par l’équilibre entre ses domaines de vie, effectivement, mais sur le long terme.

      Pour 2 raisons :
      – chaque fois qu’on démarre un projet, un job, une relation, on va s’investir à fond dedans et délaisser un peu le reste, donc il y aura un déséquilibre à court terme qui se rééquilibrera ensuite.
      Ceci me semble un processus sain en soi, car il permet de redonner du dynamisme à sa vie.
      – il est rare qu’on soit au mieux de sa réussite tous les jours dans tous ses domaines de vie, donc avoir un équilibre entre ses différents domaines de vie permet de compenser d’un domaine sur un autre et de pouvoir ainsi durer.
      A défaut, lorsque le domaine de vie principal où l’on réussit devient moins satisfaisant, on s’écroule et le prix pour l’entourage peut être bien cher.

      Réussir sa vie, c’est jouer au funambule chaque jour…

      Bien à vous,

      Marianne

    15. Je suis assez d’accord avec ton exposé sur Steve Jobs, l’important est d’avoir du succès sur tous les domaines.

      Perso, je n’aime pas vraiment Steve Jobs, il pronait de nombreux thèmes que je trouve incompatible avec la société du futur comme par exemple l’obsolescence programmée qui est une véritable aberration du point de vue de l’utilisation des métaux…

    16. Bonjour,
      Je suis assez d’accord avec les propos de Marianne et j’aime beaucoup sa formulation : « Réussir sa vie, c’est jouer au funambule chaque jour… »

      A cela j’ajouterai que même si nous sommes les acteurs de notre vie et de notre succès, chacun n’a pas forcément les mêmes chances de succès dans tous les domaines de la vie…
      Alors, si le succès dans l’un des domaines de la vie nous fuit, pourquoi s’acharner et courir après un lièvre qu’on ne rattrapera jamais alors qu’on peut profiter sereinement du succès dans un autre domaine qui nous tient à coeur ?

      Bonne journée

    17. Bonjour,

      C’est un article vraiment passionnant.
      Je n’ai personnellement pas encore lu sa biographie mais c’est dans ma prochaine commande !
      J’ai vraiment apprécié votre article car il nous rappelle à quel point Steve Jobs était un homme comme vous et moi, avec ses forces et ses faiblesses.
      J’ai également apprécié le commentaire de Marianne ci-dessus qui relève un point très important : le déséquilibre au début d’un projet/relation.
      C’est tout nouveau alors on met le focus sur ça et c’est logique.
      A nous de rétablir le juste équilibre car l’équilibre dans la vie est la base d’une vie épanouie, mais ce n’est pas évident tous les jours.

      Je vous souhaite une excellente journée
      Jason

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