Et si continuer à déprimer vous arrangeait ?

  • Dans son excellent livre Les 12 Lois du cerveau John Médina utilise l’exemple suivant :

    « Je vais vous parler d’un président d’université extrêmement intelligent et astucieux.

    Le terrain du campus universitaire avait été entièrement refait et aménagé de nouvelles pelouses. Il ne restait plus qu’à tracer et construire des allées menant aux différents bâtiments.

    Mais le président de l’université ne voulait pas construire les allées avant l’année suivante. Il avait son idée.

    L’année universitaire avait commencé et les étudiants ont été obligés de marcher sur les pelouses pour accéder au bâtiment.

    Très rapidement, des chemins bien définis sont apparus au milieu de la verdure.

    Dès la fin de l’année, des bâtiments étaient reliés par des allées d’une manière étonnamment efficace.

    Le président a donné son feu vert pour la construction des allées définitives. Les ouvriers n’avaient qu’à suivre les voies tracées spontanément par les étudiants. La formation initiale a engendré 1 dessin qui est devenu 1 allée définitive. »

    J’aime beaucoup cette petite histoire, car elle est très utile pour comprendre la manière dont notre cerveau dresse peu à peu nos câblages internes.

    Notre système cérébral est en effet un enchevêtrement de milliards de connexions : les connexions neuronales.

    connexions nerveuses

    Les connexions nerveuses qui façonnent votre personnalité

    Tous nos comportements, et surtout, nos émotions, se retrouvent dans le cerveau et forment des chemins plus ou moins tracés. Chacun de nous a d’ailleurs, dans sa boite crânienne, des connexions qui lui sont propres.

    Dit autrement, chaque cerveau est cablé différemment.

    Quel rapport avec la déprime ? J’y viens.

    Avez-vous un câblage neuronal de dépressif ?

    On sait aujourd’hui que les connexions neuronales se créent en fonction des émotions que l’on ressent.

    C’est à dire que lorsque l’on va dans une émotion donnée, des connexions au niveau des dendrites se font.

    Par la suite, plus l’on prend l’habitude d’aller dans cette émotion précise, plus les connexions qui la font apparaitre se renforcent au niveau du cerveau.

    C’est pourquoi le cerveau des gens qui semblent toujours de bonne humeur par exemple, a l’habitude d’emprunter le chemin neuronal qui stimule l’émotion de joie.

    Mais cela marche aussi pour les émotions moins plaisantes.

    Lorsqu’on cultive le négatif, le mal-être et la déprime, on facilite les connexions vers ces états internes, et on a tendance à y aller plus rapidement et facilement.

    Car comme je l’expliquais dans les articles intitulés Pourquoi vous asseoir toujours à la même place freine votre réussite, le cerveau revient toujours à ce qu’il connaît. Pour lui c’est un souci d’efficacité et de survie.

    Les gens qui sont déprimés sont donc des gens qui se sont forgés de véritables autoroutes neuronales, très solides, qui les font aller constamment dans la tristesse.

    Pour rompre avec ces schémas, il conviendra de changer progressivement les manières de penser de la personne, en influant peu à peu sur sa manière de fonctionner.

    L’idée est donc de pouvoir apprendre à créer de nouvelles connections.

    Ayant reçu plusieurs emails suite à mon article Qui d’autre veut apprendre à déprimer ?, je souhaite préciser certaines choses.

    Je ne nie absolument pas l’importance de la déprime et de la dépression.

    Grâce à mes parents, que je ne remercierai jamais assez pour cela, j’ai suffisamment étudié (et ce depuis très jeune) la psychogénéalogie pour connaître l’impact de certains problématiques familiales et leur répercussions (souvent inconscientes) sur la génération qui suit.

    On constate bien souvent que les personnes très déprimées ont généralement dans leurs générations ascendantes, des histoires familiales touchées par des drames ou par la mort au niveau de la fratrie ou au niveau des parents (fausse couche de la mère ou de la grand-mère par exemple, frère mort-né, secrets familiaux, etc.).

    Je crois que dans ce genre de cas, la dépression résulte d’une sorte de « prédisposition », génétiquement programmée par l’histoire généalogique de la personne.

    Et il est vrai aussi que cela les dépasse : lorsqu’on est complètement enseveli sous des pensées négatives et des émotions désagréables, on vit tellement fort les choses qu’on se rend plus compte que l’on peut fonctionner autrement.

    Mais tout ceci ne constitue pas des excuses.

    Pendant longtemps j’ai pensé « qu’on n’y pouvait pas grand chose », puisque c’était « leur » histoire. Leur destin en quelque sorte.

    Aujourd’hui, l’évolution du développement personnel en général, couplé aux recherches sur le cerveau et à la découverte de sa neuroplasticité ne me permet plus de penser comme ça.

    Aujourd’hui, j’aime à croire qu’un travail sur soi est toujours possible, et qu’une belle prise en charge permet justement de changer le cours des choses.

    Il est possible de reconfigurer son cerveau, d’établir de nouveaux câblages de façon à nous affranchir de nos « loyautés familiales invisibles« , comme dirait Anne-Ancelin Schützenberger.

    Je crois profondément à la puissance de la Conscience, avec un grand « C », pour modifier nos schémas inconscients.

    vaincre la dépression

    Vaincre la dépression ?

    La dépression est une maladie. Oui, mais non

    Tenir les gens déprimés pour des gens malades exprime une réalité, certes.

    Mais qui ne me convient pas.

    Cette façon de penser est perverse dans la mesure où elle donne à penser que :

    1- la dépression est une fatalité presque inéluctable

    2- elle n’implique aucune responsabilité de la personne elle-même.

    Or, comme le dit Tony Robbins : « lorsque les gens viennent me voir en disant : « je suis déprimé », la 1ère question que je leur pose est :

    Comment vous y prenez-vous ? Comment vous débrouillez-vous pour être déprimé ?

    Généralement, cela les surprend ».

    Il veut dire par là que les gens s’y prennent d’une certaine manière pour être déprimés : il faut entretenir une façon de se tenir (regard par terre, épaule basse, dos vouté), une façon de penser, et répéter des schémas qui maintiennent dans cette situation.

    En gros, il faut entretenir certains schémas neuronaux, ce qui a pour effet de les renforcer, et donc de maintenir la personne en état de dépression.

    ATTENTION : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

    Je n’ai jamais dit que sortir de l’état dépressif est facile et se fait en un claquement de doigt.

    Je n’ai jamais dit que la personne en dépression est assez grande pour le faire toute seule et que c’est de sa faute si « elle ne s’en sort pas ».

    Il convient d’aider ces personnes lorsqu’elles sont demandeuses, et de travailler d’abord sur l’importance qu’il y a, pour elles, à sortir de l’état dans lequel elles sont.

    Faire de la nécessité de sortir de cet état un MUST absolu pour elle.

    Car il existe certainement des motivations inconscientes l’invitant à perdurer dans un état dépressif.

    Et ce sont ces dernières qu’il convient en priorité de mettre à jour.

    Tout en faisant prendre conscience à la personne qu’elle a la responsabilité de sa vie.

    En même temps, on travaillera sur les petits détails du quotidien qui permettront à la personne de retrouver de petits plaisirs et un certain goût de la vie.

    Nous ouvrirons ainsi la voie à de nouveaux chemin neuronaux : ceux de la détente, du bien-être, de la joie, etc., qu’on renforcera progressivement afin qu’ils remplacent les constructions neuronales précédentes.

     

    27 commentaires

    1. J’avais déjà commenté ton précédent article sur le sujet, et je trouve l’approche de celui-ci bien mieux construite, et franchement plus convaincante !

      Là, j’adhère complètement !

      Je comprends mieux aussi pourquoi tu n’aimes pas parler de maladie. Il n’empêche que reconnaître en la dépression une maladie, est aussi une étape importante pour la personne concernée pour qu’elle puisse faire la démarche d’aller justement se soigner, ou en tout cas qu’elle aille vers un changement.
      Ce n’est pas tant le fait de se complaire dans une « fatalité », que de reconnaître son problème pour le résoudre.

      Chacun sa vision des choses là dessus 😉

      En tout cas, j’adore l’exemple de Tony Robbins. Ca me rappelle mes lointaines lectures sur la thérapie par la provocation 😛

      • Salut Jean-Emmanuel,

        Je te rejoins sur la nécessité d’une prise de conscience de son état « pathologique » par la personne pour qu’elle avance. C’est pourquoi je souligne qu’il est important qu’elle soit demandeuse.
        IL faut toutefois découpler reconnaissance du problème et résolution (ou du moins volonté de résolution du problème).
        Car certaines personnes font volontiers la constatation et la reconnaissance du fait qu’elles “sont » comme-ci ou comme-ça (déprimées, en dépression, broient du noir, etc.), ce qui n’entraine pas nécessairement une volonté de changer.

        Oui, j’aime aussi beaucoup cette façon de faire de Robbins, c’est vrai qu’il y a un peu de Farrelly dedans 😉

        • J’adore Farrelly ! <3

          Bon, ok pas super constructive comme réponse, mais j'me soigne 😉

    2. Peux-tu m’expliquer l’intérêt de ton article ? « Car il existe certainement des motivations inconscientes l’invitant à perdurer dans un état dépressif. Et ce sont ces dernières qu’il convient en priorité de mettre à jour. » Et tu fais comment ?

      • Tu vas voir un psy ?

        Ou alors, tu fais un énorme travail sur toi, seul, peu importe les méthodes utilisées. Auto-hypnose, méditation, sophrologie, écriture…
        Une chose est sûre, ça ne viendra pas « tout seul ».

      • Bonjour Michel,

        L’intérêt de cet article ?
        Certainement pas de proposer un mode thérapeutique par l’intermédiaire d’un article de Blog…, et encore moins une méthode toute faite et bien générale qui fonctionnerait pour la population des gens déprimés.
        Je fais comment pour mettre à jour les motivations inconscientes ?
        En face de la personne, en fonction du ressenti et de ce qui lui convient le mieux, j’utilise des outils : le décodage biologique, une étude de l’arbre en psycho-généalogie, la kinésio, l’EFT, la PNL,…

      • sandrine

        bonjour c’est sandrine, je repond à GRAND TOUT.Quand il demande comment fait on pour mettre à jour?c’est clair que la personne ne va pas le faire toute seule car elle n’est pas consciente qu’elle a ce reflexe!quand on a une personne qui a ces symptomes devant soi, je l’explique comme si elle avait quelqu’un à l’interieur d’elle qui avait pris possession de son corps et qui ce sent bien dedans et qui ferra tout pour se proteger et surtout son habitat.Et là, c’est un grand travail pour faire réagir la personne qu’elle n’est pas maitre du coup de son corps, de ses emotions.Ensuite quand elle s’en apercoit.Il faut l’aider doucement à aller chercher d’autres façons de vivre, de pensee.Il faut qu’elle prenne plaisir ailleurs et autrement, pour pouvoir faire une comparaison et voir du coup ce qui lui convient le mieux.

    3. Bonjour,

      Je découvre ton site et cet article que je trouve très intéressant. Je partage tes explications sur notre câblage neuronal. Il convient d’y aller par contre par petite touche petit à petit car « décâbler » pour « recâbler » est un processus graduelle.
      L’erreur selon moi serait de vouloir aller trop vite et d’avoir des attentes très importantes. Il a fallu beaucoup répéter certaines habitudes pour être dépressif donc il faudra en faire de même être positif et heureux 😉
      C’est la foi et la persévérance qui feront les changements 😉
      Au plaisir 😉

      • Salut Jonathan,

        Merci pour ce 1er commentaire bien sympa, et bienvenue sur ce blog !

        C’est vrai que je l’évoque à peine dans l’article : il faut bien sûr procéder petit à petit.
        Comme tu dis, il a fallu emprunter de nombreuses fois les mêmes schémas pour arriver aux états internes récurrents. Donc il convient de faire la même chose lorsqu’on va créer de nouveaux câblages.
        Vouloir être trop « violent » dans le changement pourrait entrainer de la frustration si ça ne donne pas les résultats escomptés.

        A bientôt,

        Grégory

      • A noter tout de même qu’avec l’hypnose, on peut remplacer des années d’habitudes par une autre, très simplement. Il ne faut pas prendre l’inconscient pour plus con qu’il ne l’est déjà 😛

        Blague à part, et c’est très sérieux, l’hypnose (et autres thérapies brèves, style EMDR etc) propose une approche basée sur le changement, et qui permet de modifier de façon permanente les ressources inconscientes, en l’espace de quelques séances seulement.

    4. Bonjour,

      L’intérêt de cet article ?

      J’en vois au moins un, il dédramatise la dépression.

      La métaphore de départ (les voies tracées spontanément qui deviennent des « autoroutes » à force d’être fréquentées) permet de voir comment les choses s’installent, peu à peu, insidieusement.

      Si les chemins tracés spontanément mènent à la dépression, mieux vaut en changer progressivement, non ?

      Comment ?
      1. D’abord les identifier
      2. Ensuite en tracer d’autres

      Le regard extérieur (d’un professionnel évidemment) me semble un gage de succès non négligeable.

      • Coucou Sam,

        Oui, c’est effectivement l’une des choses qui permet de résumer l’article : dédramatiser.
        Je te remercie pour cet apport : je n’avais pas nécessairement cette idée en écrivant, et je trouve ta remarque vraiment judicieuse ;-).

        Evidemment, je dirais même que l’aide du professionnel ici est absolument indispensable.

    5. Dédramatiser la dépression ? C’est un oxymore. Vous êtes déprimés… Mais ce n’est pas un drame. La dépression a été inventée pour vendre des antidépresseurs.J’aurais aimé un exemple…

    6. Bonjour Gregory,

      Tout à fait d’accord avec ton article. Une connaissance du comment nous nous programmons peut devenir une aide efficace pour nous déprogrammer.

      Je me suis souvent demandé pourquoi je traversais des moments dépressifs … ces moments où plus rien ne va sans raison valable, où tout pèse et ou la motivation fout le camp … Jusqu’au moment où j’ai pris conscience que je réagissais comme ma mère ! oups … pas envie de devenir comme elle … pas envie de ressembler à mes oncles, mes tantes qui sont les victimes avec un grand V du monde.

      Je continue de travailler à ces déconnections, pas facile comme tu le dis, les claquements de doigts ou le recours à la pensée positive de suffisent pas. Il faut vraiment trouver l’autre chemin et enlever au fur et à mesure toutes les tentacules de l’ancienne manière de vivre qui l’encercle.

      Bonne journée.

      • Bonjour Madeleine,

        Merci pour ton partage !

        C’est génial que tu aies pu mettre de la lumière sur des comportements répétitifs qui ne t’appartenaient pas.

        Naturellement, nous sommes tous porté à « suivre le mouvement familial » même si c’est parfois très inconscient !

        Comme tu dis, le travail se fait tout au long de la vie, il est permanent, et c’est ça qui est magnifique : évoluer, toujours évoluer pour aller vers le meilleur de nous-même.

    7. J’ai aimé les deux articles !

      Ton approche est différente dans celui-ci mais le premier ne me dérangeait pas …

      La dépression, c’est pas facile et on y passe tous à un moment. Le truc, c’est que la seule solution elle est en nous, alors bon, oui cela requiert certaines actions et certains « recablages » à faire.

      Il existe des gens et des moyens pour aider, mais la guérison finale, c’est l’être humain concerné lui-même qui a le pouvoir, donc s’il à envie de penser que sa dépression est incurable… il se condamne lui-même !

      • Absolument JY !

        Les choses nous appartiennent.

        Il est bon de savoir chercher et demander de l’aide pour ne pas s’enfermer, mais c’est toujours à nous au final qu’il revient de décider de changer (ou de guérir, ou de s’améliorer, etc.)

        C’est sûr que notre propres croyances nous structurent et ce sont « grâce » ou « à cause » qu’on pourra faire ou ne pas faire certaines choses.

    8. salut Docteur 2G !;)
      J’adhère à ton article, il est important de se pencher sur les mécanismes de l’état depressif. J’ai également travaillé en psychogénéalogie, ça aide pas mal mais comme tu le dis,ne pas s’en servir d’excuse, mais d’objet de compréhension. Moi qui ai « aimé » flirté avec la déprime durant des années, je confirme ton point de vue: comprendre, observer et décider de changer. Pas facile me diront certain mais faisable je leur répondrai! 😀

      • Salut Marina,

        Bienvenue sur ce blog et merci pour ton témoignage.

        ET bien ce beau Smiley me met le sourire !

        C’est passionnant la psychogénéalogie hein ? Je suis heureux de savoir que… « tu l’as fait » !

        Oui, il convient d’éviter de se servir de son histoire familiale pour dire : ben c’est comme ça, je suis comme ça « à cause » de ça, donc voila, je ne changerai pas.

        Comme tu le dis bien, cela doit être un objet de compréhension : un faisceau de lumière sur certaines zones d’ombre en nous.

    9. Salut Greg,

      Je n’ai pas très bien saisi l’une de tes parties :
      Tu veux dire que sur des sujets, le fait qu’il y est eus des drames familiaux va génétiquement se transmettre de génération en génération ?

      Al

      • Salut Al,

        Oui, en gros, le fait qu’il y ait eu des évènements émotionnels très forts (des traumatismes par exemple), va se répercuter dans la généalogie, car le subconscient des enfants va imprimer la leçon.

        Un exemple très simple : quelqu’un qui a peur de l’eau, tu vas parfois trouver dans sa généalogie (parents, grands-parents, oncles, etc..) quelqu’un qui est mort par noyade.

        Pourquoi ?
        Parce que le cerveau est un formidable outil : il va retenir que l’eau = danger = mort, et donc l’enfant aura cela inscrit dans son inconscient, et aura donc peur de l’eau.

        Ca peut-être UNE des causes, dans cet exemple.
        ATTENTION : ça ne veut pas dire que ça s’applique à toutes les histoires : chaque histoire est personnelle.

      • Oui et non. Oui car l’épigénétique montre comment des gênes peuvent s’exprimer ou non. Non, car c’est plus une « conscience » qui est à l’oeuvre qu’un gêne car il est possible de résoudre les intrications sans manipuler des gênes.

    10. 100% d’accord avec toi Doc.

      La science montre maintenant effectivement que rien n’est figé et que l’on peut faire travailler son cerveau pour amenuiser les allées qui conduisent à la déprime et créer les allées qui mènent au bien être.

      Ca offre de belles perspectives pour ceux qui veulent améliorer leur vie et leur état d’être. Il existe une multitude de petits exercices simples, mais qu’il faut pratiquer assidûment pour créer de belles allées vers l’épanouissement.

      Mais comme tu le précises, il faut de la motivation et parfois de l’aide, mais à celui qui veut changer sa vie, tout est possible !
      Bravo Doc !

    11. Salut Gregory,
      Je partage tout à fait ton point du vue. La déprime s’est installé sur la durée, et pour s’en sortir nous devons changer « ce cablage » sur la durée.
      Cela signifie plusieurs choses :
      – Repérer le négatif et arrêter de le nourrir
      – Et planter des graines positives, et les arroser souvent
      Et personnellement, je pense qu’il est possible de faire ce travail seul (méditation, écriture…), mais c’est sûr que beaucoup auront besoin de le faire accompagné.

      • Coucou Sébastien,
        Merci pour ce 1er commentaire 😉
        Oui, sortir du négatif pourra se faire seul ou accompagné, en fonction des « personnalités » des gens, de leur détermination à s’en sortir également.
        IL n’y a pas de « recette miracle », chaque personne est unique, c’est ça qui est fun :-)

        A bientôt,

        Grégory

    12. Bonjour,

      Je viens de lire votre article, et je trouve votre approche intéressante. Étant hypnothérapeute et travaillant dans le domaine de la psychologie clinique, je reçois régulièrement des personnes déprimées dans mon cabinet. Je rejoins votre analyse : oui , c’est vrai, certaines personnes ont des motivations inconscientes à rester déprimées. Souvent, être déprimé(e) possède un bénéfice secondaire, même si cela se fait au détriment de la personne malade.

      Deuxième chose, c’est que dans dans la dépression , il y a deux paramètres majeurs qui se rejoignent : l’inné et l’acquis. L’inné représente notre matériel génétique et biochimique. Si l’un de nos parents avait des tendances à être déprimé, cela peut contribuer à un terrain fertile pour la dépression.

      De même, notre biotempérament (neurotransmetteurs et tempérament) est également comme paramètre important. Enfin, l’acquis (notre éducation, notre environnement, nos expériences de vie, nos croyances psychologiques) jouent un rôle important dans la dépression. La découverte de la neuroplasticité est primordiale, comme le disait le neuroscientifique Richardson : « la découverte de mes propres travaux la neuroplasticité me montre que par mes pensées, je peux devenir responsable de ma destinée et de mon bonheur. Le contraire est aussi vrai ».

      Merci pour votre article pertinent, belle journée à vous.

    13. Dimitri

      Bonjour, votre écrit m’a interpellé car il parle de quelque chose qui pourrait en effet me correspondre. J’ai fumé du cannabis en grande quantité pendant mes années de seconde et de première au lycée. J’ai décidé d’arrêter début terminale car je commençais à sombrer.. (angoisse, désintérêt de tout, introspection sur soi incessante… ) aujourd’hui j’ai bientôt 21 ans et cela fait 3 ans que je suis dans un état de dépression, anxiété angoisse etc… Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle, mais en effet je pense que le fait de fumer du cannabis nous amène à procrastiner et donc ne favorise pas les nouvelles connexions neuronales, et plus longtemps on fume, plus (généralement) on se coupe de nouvelles expériences qui pourraient créer de nouvelles et bonnes connexions, et donc voilà peut êtres pourquoi je suis mal aujourd’hui.. je me suis battu contre l’angoisse et des symptômes de déréalisation et dépersonnalisation (impression de devenir fou) mais c’était trop éprouvant pour moi à mon âge de 18 ans alors j’ai fini par prendre des antidépresseurs et anxiolytiques. Puis j’ai commencé une formation en bts, et au bout de 6 mois de médicaments j’ai décidé de les arrêter tout seul, mais j’ai rechuté et j’ai arrêté mon Bts, bref aujourd’hui je n’ai ni travail, ni formation en cours, ni projet, car justement mes connexions neuronales sont peut être trop limitées et sont restées les mêmes depuis ses dernières années. Je vais vous demander quels sont vos conseils ? (même si je pense que la réponse est déjà dans votre article et que vous ne ferez que vous répétez ! (je vois actuellement un psychiatre pour une psychanalyse et une sophrologue) et de temps à autre j’essaye de sortir de ma « zone de confort » mais j’ai beaucoup de mal à le faire dans la durée : cette « sortie » se conclue souvent pas un sentiment négatif de ma part, alors une prochaine tentative de ma part s’effectue quelques jours ou semaines après, mais toujours négatif.. j’essaye de travailler cela avec mon psy.. j’ai une impression constante de ne pas être normal, je n’ai aucune confiance en moi et je me trouve bizarre, je ne sais plus ce que j’aime, je n’aime pas les autres, je ne m’aime pas vraiment ce qui a fait que j’ai un égo pour me défendre, mais qui au final me fait me voiler la face sur beaucoup de choses je pense.. je suis un procrastinateur. et pourtant je ne suis pas heureux dans ma vie MAIS on pourrait dire que je ne fais pas grand chose pour la changer.. je n’ai pas un mental d’acier, je ne suis pas un grand positif, j’abandonne vite, en fait je ne tente pas grand chose..

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