La psychogénéalogie vous manipule-t-elle sans que vous le sachiez ?

  • La psychogénéalogie vous connaissez ?

    Voici un moyen très simple de comprendre comment ça marche.

    C’est l’histoire d’une femme qui adore cuisiner.

    Lorsqu’elle cuisine, elle sait qu’elle va se détendre et passer un bon moment.

    Elle met d’abord un doux fond musical, enfile son superbe tablier bleu clair à rayures blanches et chantonne en pensant au bon petit plat qu’elle va préparer.

    L’un des plats pour lequel elle excelle, c’est le rôti.

    En entrant dans cette maison, vous sentiriez les effluves d’un doux parfum de rôti en train de dorer au four, accompagné de sa petite poêlée de légumes aux champignon et de ses patates douces servies en robe de chambre.

    psychogénéalogie

    Votre psychogénéalogie vous contrôle-t-elle ?

    Un jour, le fils de cette femme lui demande : maman, pourquoi coupes-tu le rôti en deux avant de le mettre au four ?

    La mère, n’ayant jamais pensé à cette question, reste interrogative…

    « Je ne sais pas mon chéri, j’ai toujours vu ma mère faire comme cela. »

    Intrigué, le petit garçon décroche alors le téléphone et appelle sa grand-mère :

    « Mamie, pourquoi est-ce que tu coupes toujours le rôti en deux avant de le mettre au four ? »

    La grand-mère, aussi surprise que sa fille, lui répond :

    « Bah…  je ne sais pas trop mon petit, j’ai toujours vu ma propre mère faire cela. C’est comme ça qu’elle m’a appris ».

    Le petit garçon, ayant la chance d’avoir encore son arrière-grand-mère, l’appelle et lui demande :

    Mémé, pourquoi coupes-tu le rôti en deux lorsque tu cuisines ?

    « C’est très simple mon lapin, c’est parce que mon four est trop petit : je suis donc obligée d’utiliser un plat qui rentre et pour pouvoir mettre le rôti dedans, il faut le couper en deux ».

    Quelle leçon tirer de cette histoire ?

    Quel est votre rôti à vous ?

    Combien y a-t-il de choses que vous faites aujourd’hui sans réellement savoir pourquoi vous vous y prenez comme ça ?

    Pensez-vous qu’il soit possible que vous continuiez à « honorer » des traditions familiales alors qu’elles n’ont plus de sens aujourd’hui ?

    Êtes-il possible que vous restiez dans un métier qui vous ennuie pour faire plaisir (consciemment ou même… inconsciemment) à votre lignée familiale ?

    Êtes-vous d’ailleurs sûrs de l’avoir librement choisi ce métier ?

    Je pense que bon nombre de nos choix ne sont pas aussi « libres » que ce qu’on aime à penser.

    Lorsqu’on s’intéresse à la psychogénéalogie, on découvre des choses hallucinantes. On pense faire des choses grâce à notre libre-arbitre.

    Puis l’on s’aperçoit qu’il est possible que notre libre-arbitre soit en fait guidé par de véritables schémas, qui proviennent des générations au-dessus. Qui faisaient les mêmes choses, au même moment de leur vie.

    Ou alors, que nos actions viennent en fait réparer certaines problématiques que nos ancêtres ont vécu (sans pouvoir eux les résoudre).

    Il est toujours puissant de s’en rendre compte, pour pouvoir évoluer. Et agrandir notre part d’emprise sur notre propre vie.

    Et vous ? Sur laquelle de vos habitudes allez-vous mettre un peu plus de conscience aujourd’hui ?

     

    14 commentaires

    1. Coucou Greg,

      Il est vrai que si j’analyse ma façon d’être, il y a pas mal de choses que je fais parce que je l’ai toujours vu faire.

      Petite anecdote :

      Ma grand mère, lorsqu’elle prenait quelque chose de chaud entre les mains, ne mettait jamais de gants, ou alors faisait la vaisselle dans l’eau brûlante. Un jour je lui ai demandé comment elle faisait, elle m’a répondu qu’en fait elle s’arrêtait de respirer, et qu’elle ne sentait pas le chaud.

      Etant donnée que j’étais sa petite fille, donc généalogiquement, j’étais pareille, j’ai donc testé de don familial, il en a résulté une belle brûlure que j’ai toujours d’ailleurs. 😉

      Bonne journée Greg

    2. Oui, il arrive souvent que l’on fasse les choses par réflexe, machinalement.

      Un jour, en arrivant dans une nouvelle structure de travail j’ai posé plusieurs questions sur l’organisation.

      Pourquoi fait-on ceci ?
      Pourquoi fait-on cela ?

      Et j’ai été surpris d’entendre très souvent la même réponse : c’est comme çà, on a toujours fait comme ça.

      Mais en lisant cet article j’ai envie de me poser plus souvent la question à moi-même. Pourquoi fais-je ceci ou cela comme ci ou comme ça ?

      La remise en cause de ses habitudes fait grandir.

      Merci pour cet article

    3. janklaud

      Il va sans dire que la psychogénéalogie « élargie » nous permet de remettre en question nombre de traditions locales, nationales, agricoles ou éducatives.
      A la Martinique tout bon cultivateur ou campagnard élevait un ou plusieurs cochons. Les cochons étaient « traditionnellement » depuis 2siècles par un incontournable « mangé-cochon » qui consistait à faire bouillir pendant une demi-journée des bananes vertes et des épluchures de légumes dans une lessiveuse (pour la quantité).Et puis un jour des années 80 (1980) , les autorités sanitaires on décidé que cette nourriture n’était pas saine et que les cochons devaient être nourris avec des LEGUMES CRUS!Ce qui fut fait depuis ce jour…

      • Bonjour Janklaud,

        C’est un témoignage intéressant.

        C’est sûr que l’on répète bon nombre de traditions dans un pays, sans même savoir pourquoi.

        IL y a là une forme d’inconscience sur nos comportements qui peut, effectivement, faire penser à la psycho-généalogie.
        Même si celle-ci est généralement employée pour les problématiques familiales.

        Bien amicalement,

        Grégory

    4. La psychogénéalogie nous manipule c’est certain. L’histoire de nos familles sur plusieurs générations peut nous révéler des choses extraordinaires, des comportements que nous n’avons pas directement hérité de nos parents ou de nos grands-parents mais de nos arrière-grands-parents. Ces attitudes ont sauté des générations mais sont dans l’inconscient collectif des familles.
      J’aime beaucoup l’intervention de janklaud qui élargie le concept aux coutumes. Judicieux.

      Dominique

      • Bonjour Dominique,

        Merci pour ton commentaire bien sympa.

        Tu as absolument raison, parfois nos actes et nos « choix » sont guidés par les problématiques vécues au niveau des arrières-grands-parents !
        L’inconscient collectif des familles comme tu dis, perpétue la chose tant qu’elle est nécessaire pour « compenser » un conflit vécu à un niveau de la génération.

        Après tout, nous acceptons volontiers que la couleur des cheveux ou des yeux se transmettent génétiquement. Alors pourquoi en irait-il différemment avec les conflits émotionnels non résolus ?

        Bien amicalement,

        Grégory

    5. Bonjour Greg,

      Ton article m’a fait réfléchir. A première vue, je n’ai pas d’habitudes héritées de mes parents. Mais je pense que c’est en n’y réfléchissant pas que je vais m’en rendre compte dans mon quotidien. Parfois, il y a certaines habitudes qu’il vaut mieux garder je pense. Je ne connaissais pas cette notion de psychogénéalogie, mais tu m’as donné envie de m’y intéresser de plus près.

      • Coucou Nathalie,

        Je suis content de t’avoir fait découvrir une notion.

        Oui bien sûr, l’idée est de se séparer des habitudes qui nous freinent dans la vie, qui nous empêchent de réussir notre vie au niveau où on le souhaiterait.
        Les autres, on les garde !

        Tu trouveras de bons auteurs et des livres sympas en tapant ce mot de psychogénéalogie.

        Bien amicalement,

        Grégory

    6. Marc

      Un grand coucou d’Italie, et un sincère Merci,que Dieu te bénisse,et joyeux anniversaire.

      • Un grand merci à toi Marc.

        Régale-toi des mets italiens pour moi alors ;).

        Bien amicalement,

        Grégory

    7. Bonjour Greg,

      Oui le poids de la famille et des traditions!
      S’entremêlent bonheur et malheur, reconnaissance et rancune, amour et haine, cela rend le tri très compliqué.
      Pour ma part, je vis avec un conjoint Américain et je suis Française: le choc du « nouveau monde » et des « pourquoi tu fais cela? » c’est chez nous que ça se passe.
      Je ne dit pas que c’est un remède mais ça fait réfléchie… souvent.

      Amitiés

      Emélie

      • Bonjour Emélie,

        Merci pour ton commentaire intéressant !
        Effectivement, lorsqu’on vit avec des différences culturels, cela peut parfois surprendre. Et cela enrichit également !

        Tu portes un prénom que je n’avais encore jamais vu :il est original et me plait beaucoup Aimez-lie :-)

        Bien amicalement,

        Grégory

        • Merci pour mon prénom, je ne l’avais pas vu.
          Je vais assumer ce sens.

    8. Que dire des populations déportées, des descendants d’esclaves?Quel psychothérapeute osera s’en prendre à e bastion de la mémoire d’un peuple si petit soit-il comme celui des Antilles françaises et de la Caraïbe anglophone déporté,déraciné,ré-éduqué civilisé et baptisé?

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