Les cadeaux que vous recevez chaque jour et que vous ne déballez même pas

  • Dans l’article précédent La meilleure façon d’éviter que les critiques ne vous atteignent, je vous ai proposé une manière de voir les choses qui vous permet d’éviter de vous sentir agressé par des critiques. Ou en tout cas de les relativiser.

    Aujourd’hui, je vous propose d’aller encore plus loin en parlant un peu de gestion des émotions.

    Pour comprendre pourquoi les gens réagissent parfois violemment, et pourquoi vous-même vous réagissez parfois violemment.

    Imaginons

    Si l’on me dit :

    « Greg, bloguer en donnant aux gens des outils pour changer leur vie, c’est de la merde.

    Déjà les gens s’en foutent, et tes outils ne marchent pas. Puis de toute façon, ton blog c’est de la merde ».

    Cela peut me mettre en colère.

    Et j’ai le droit d’être en colère. Vous avez le droit de laisser monter votre colère ou vos émotions.

    Je ne suis surtout pas en train de vous dire de nier vos émotions, et de ne pas les écouter. Surtout pas.

    Au contraire, ce sont-elles qui vont vous permettre de progresser : c’est un formidable indice pour votre développement personnel.

    Quoi faire donc ?

    Allons encore un peu plus loin

    La PNL considère que chaque émotion que vous vivez est un joyaux, un cadeau qui vous est fait.

    Cadeau émotion

    Chaque émotion est un cadeau que vous vous faites

    Pourquoi ?

    Parce que cela vous offre un formidable retour sur vous-même, un puissant moyen d’améliorer votre vie.

    Comment ?

    Pour vous expliquer cela, faisons un petit détour par le blogging.

    Un peu de blogging

    En tant que blogueur, vous allez comprendre la comparaison que je fais.

    Si vous n’êtes pas blogueur, vous allez la comprendre aussi 😀

    Une émotion, c’est un peu comme un outil qui nous permet  d’étudier le comportement des visiteurs sur un blog.

    Lorsqu’un blogueur cherche à optimiser son site – pour que les gens y restent plus longtemps par exemple – il va alors observer si les visiteurs cliquent plutôt sur un titre que sur un autre.

    Il va analyser si les gens vont plutôt cliquer sur un bouton vert ou sur un bouton orange.

    Il va repérer s’il y a des zones ou des articles de son blog qui sont complètement délaissés et dont personne ne veut.

    Une émotion, c’est un peu pareil.

    Elle va vous permettre de repérer les choses sur lesquelles les gens cliquent et qui provoquent des réactions chez vous.

    Les choses que vous avez laissées en plan pour vous-même.

    Elle va vous donner les clés des petites choses qui ne sont pas encore pleinement satisfaites chez vous. Ou au contraire celles des choses qui fonctionnent bien.

    Et si vous y faisiez attention ?

    Lorsque vous vivez une émotion, vous pouvez immédiatement repérer la chose qui fait monter en vous cette émotion : est-ce un regard qu’on vous a lancé ? Une phrase ? Un comportement ?

    Vous allez ainsi identifier la « gachette » disent les anglais, le déclencheur.

    En connaissant ce déclencheur, et en sachant à quelle émotion il est associé, vous allez pouvoir travailler efficacement sur vous.

    Car derrière l’agression verbale ou la critique verbale, il y a les émotions de peur et de colère.

    Et derrière elles, il y a l’expression d’un besoin non satisfait chez vous.

    Derrière la colère et la violence, il y a toujours l’expression d’un besoin non satisfait chez la personne.

    Quel besoin ?

    Un exemple

    Admettons qu’on me dise aujourd’hui :

    « Tu as un iPhone ? Les iPhones c’est pourri. Androïde c’est beaucoup mieux.

    Cela me fait le même effet que si vous me disiez : « tu as 1 pince à linge bleue ? C’est nul, les vertes sont beaucoup mieux »

    C’est-à-dire que ça ne me touche absolument pas.

    Un ami à moi dirait même que : « ça lui en touche une sans lui faire bouger l’autre » 😀

    Alors pourquoi est-ce que je me sens affecté lorsque l’on critique non plus mon iPhone ou ma pince à linge mais mon blog ?

    Parce qu’il y a un besoin plus profond en moi qui n’est pas satisfait.

    Je peux alors me poser la question :

    « OK, qu’est-ce que cette grosse émotion (la colère) vient me dire sur moi ? Quel est le truc que ça a touché chez moi ?

    Est-ce c’est parce que j’ai besoin d’être reconnu en tant que blogueur ? (besoin de reconnaissance)

    Est-ce que c’est parce que je me sens rejeté ? (besoin d’appartenance)

    Est-ce que c’est parce que je trouve injuste que la personne ne connaisse pas mon travail ? (sentiment d’injustice et besoin de justice)

    En trouvant cette réponse, je vais alors pouvoir plus facilement trouver d’autres façons de satisfaire mon besoin !

    Et lorsque je vis une vie où mes besoins sont satisfaits, on peut m’attaquer dans mon travail ou sur tout autre domaine, cela ne me touche pas.

    Car je suis en paix avec moi-même : je nourris moi-même mes besoins, je n’attends pas que ce soit les autres qui le fassent.

    Si j’ai soif et bien je me lève. Et je vais boire.

    Je n’attends pas, comme un enfant, que l’on vienne combler mon besoin de boire. Je ne demande pas aux autres de combler mes propres besoins.

    Je m’en occupe moi-même, comme un grand (ah ben oui, Grand c’est mon nom en plus 😉 ).

    Pour mieux comprendre quel besoin est caché derrière et trouver plus facilement vos réponses, je vous proposerai prochainement un article sur la gestion des émotions fondamentales et leur signification.

    Est-ce que cela vous intéresse ?

    Crédit photo : Freedigitalphoto.net

     

     

     

    20 commentaires

    1. Bonjour Grégory,

      Comme d’habitude excellent article, précis et détaillé. J’aimerai rajouter un point qui me parait important sur les émotions négatives. Nous les avons toutes en nous, la colère, la frustration, la jalousie etc…pourtant certaines se développent et ressurgissent en nous et d’autres non. Pourquoi ? Parce que nous arrosons certaines d’elles et d’autres non. Qu’est ce que cela signifie? Lorsque nous nous apercevons que la colère est vraiment bien présente en nous, arrêtons de lui donner de la force en l’exprimant rapidement, sans prendre le temps d’analyser. Arrosons un maximum les émotions positives telles que la compassion, l’Amour, la Joie, la paix de l’esprit. De cette façon les graines pour les émotions négatives auront moins de place pour se développer. Cultivons les émotions positives et laissons moins de place aux émotions négatives.
      Amicalement
      Christian

      • Bonjour Christian,

        J’aime beaucoup ton image « d’arroser certaines émotions ».

        Il est vrai que lorsqu’on en cultive certaines, on les renforce et on habitue notre cerveau à les vivre.

        Ce procédé à même 1 explication neurologique, que je développerai certainement dans 1 article à venir.

        Alors tu as raison, puisque le cerveau s’habitue aux émotions qu’on vit, autant cultiver celles qui nous laissent des sensations agréables !

        Bonne soirée à toi !

        Grégory

    2. Salut Grégory :

      Je suis tout à fait d’accord avec toi. Les émotions sont pour quelque chose dans notre vie. Nous devons profiter des signaux qu’elles nous envoient, pour avoir une attitude introspective.

      Cela nous permettra d’identifier les points faibles de notre personnalité pour les améliorai et les points forts pour les renforcer.

      Merci pour nous rappeler ce cadeau si merveilleux et bonne journée à toi.

      Amicalement,

      Jaime.

    3. Christian

      Bonsoir

      Article très pertinent et très simple de compréhension , mais est-ce toujours aussi logique ?

      • Bonsoir Christian,
        En effet, les émotions et la logique sont entièrement opposées.
        Plus que de logique, je parlerais de complexité.
        Mon article présente les choses de manière simple et je suis ravi que tu le trouves pertinent.
        La mécanique des émotions est il est vrai 1 rouage complexe que les neurologues tentent de découvrir peu à peu.
        On peut trouver différentes causes à l’origine est souvent de ces émotions, l’explication du besoin est très pertinente et « tape » juste.
        À très bientôt.
        Amicalement,
        Grégory

    4. Salut Grégory,

      d’après ton exemple, et si j’ai bien compris, on doit d’abord trouver la réponse à notre besoin, afin de trouver la source de nos émotions.

      je dois te dire que c’est une excellente méthode qui permet, non seulement de bien gérer les émotions négative, mais en plus, améliorer la gestion émotionnelle, qui est un élément fondamentale dans vie quotidienne.

      Mais il y a un petit problème, parfois on est contrôlé par les émotions négatives, je ne sais si on les oublie, ou peut être qu’elles sont plus fortes que nos pensées.

      Amicalement
      Abdel

      • Salut Abdel,

        Oui, justement nos émotions sont plus fortes que nous pensées.

        Et si l’on est trop contrôlé par les émotions négatives comme tu dis, alors on va pouvoir découvrir qu’il y a derrière des besoins de notre vie que nous n’avons pas satisfait correctement.

        En fait, c’est l’émotion qui nous donne le besoin. On cherche d’abord quelle émotion on a eu, avant de trouver le besoin et éventuellement une autre manière de le combler.

        Amicalement,

        Grégory

    5. Sur ce point je ne peux que te rejoindre. Pendant des années j’ai refusé de déballer ces cadeaux, et puis un jour…BOUM
      Le cadeau était piégé, et ça a explosé. J’ai donc appris à voir dans mes émotions des messages, des « besoins non satisfait » comme tu les appelles, et c’est seulement grâce à ce travail que j’ai pu évoluer et me développer.
      D’ailleurs le dernier article que j’ai écrit traite de la communication non violente, et cette pratique m’a beaucoup aidé à prendre conscience de ces besoins non satisfait.
      Très agréable à lire cet article en tout cas

      • Salut Sébastien,

        Merci d’évoquer la communication non-violente, qui est effectivement très aidante lorsque qu’on fait face à des gens un peu trop sous le coup de leurs émotions.

        Elle nous aide aussi nous-mêmes à pourvoir plus facilement à nos propres besoins (savoir les formuler fait déjà plus de la moitié du travail !).

        Merci pour le compliment sur l’écriture de cet article :-)

    6. Ah, l’introspection!

      L’idéal est en effet de pouvoir sortir de la boîte et pouvoir s’observer.
      L’avantage quand on blogue c’est quand même que celui ou celle qui nous attaque n’est pas en face de nous.
      Frustrant au début, car on aimerait bien lui f… sa main sur la g…
      Mais, l’avantage à cela, est qu’on peut laisser tomber la pression et réagir de façon la plus adaptée…

      Vivement ton prochain article!

      • Bonjour Olivier,

        C’est vrai que dans le blogging et grâce à Internet, il y a quelques remparts et quelques intermédiaires dans la communication.

        C’est justement ce qui évite les mains sur les g… comme tu dis, les bonnes tartes dans la face 😀

        Et puis, il y a tellement des milliards de choses sur la toile, qu’on peut effectivement prendre très rapidement du recul.

        À très bientôt !

    7. Très intéressant cet article.
      Je n’avais jamais fait attention à pousser aussi loin et de voir que derrière il y a une expression d’un besoin non satisfait.

      Au final, il faut savoir analyser ses émotions négatives pour en ressortir quelque chose de positif. C’Est bien cela ?

      Et pour la dernière question, oui j’attends cet article avec impatience :)

      • Salut Florian,

        Merci pour ton retour : je travaillerai donc la semaine prochaine à mettre en forme 1 article sur les émotions.

        Oui, tu as tout à fait capté l’idée centrale de l’article : de ses émotions désagréables, on va trouver derrière quelque chose de positif, 1 cadeau pour progresser et pour éviter justement les prochaines fois que ces émotions-là nous envahissent trop souvent à nouveau.
        Enfin, sauf si on est sadomazo et qu’on aime vivre des bonnes grosses peurs, des bonnes grosses colères et tout ça 😉

        See you soon !

    8. C’est une révélation pour moi cet article. Depuis toujours, je pensais que les sentiments négatifs sont à balayer sans se poser des questions car ce sont des éléments qui détruisent la vie. et quand je me rends compte maintenant qu’ils sont une expression de notre être intérieur, de nos besoins refoulés.
      J’attends la suite!!!

      • Hello,

        Je suis heureux si l’article a pu te donner des pistes :-)

        La suite arrive la semaine prochaine !

        A très bientôt

    9. Maelle

      Merci,Grégory, de nous donner l’occasion de découvrir, cachés derrière nos émotions, des besoins de notre vie que nous n’avons pas satisfaits correctement. Nous sommes plusieurs à attendre l’article suivant qui va nous en dire long sur nous-mêmes, pour peu que nous creusions les pistes que tu vas nous dévoiler. Au fait, la semaine prochaine, elle est là … A tout bientôt, donc!

    10. Stéphanie

      Merci Grégory pour cet article. C’est la révélation qui me manquait pour redonner du souffle à mon projet de vie et de la légitimité à mes choix ! Quel dommage d’avoir raté ta conférence d’hier …
      Je ne vais plus décrocher de ton blog !

      • Coucou Stéphanie !

        Bienvenue à toi sur ce Blog chère Virtuose :-)

        Et merci pour ton commentaire qui me fait très plaisir. Reste accrochée au Blog tant que tu veux ;-D

        Je suis heureux que l’article t’ait fait un déclic !

        La conférence était très sympa : j’aurai l’occasion d’en refaire sur les mêmes thématiques : tu seras naturellement la bienvenue.

        Vis une belle journée,

        Grégory

    11. rima

      Bonjour Gregory,
      je viens de découvrir tes article sur la gestions des émotions(un peu tardivement), il faut dire que vous touchez beaucoup de cordes(« émotionnelles ») chez moi.
      Enfin, juste pour vous dire que vos articles autour du sujet expliquent beaucoup de choses que je ne comprenais pas concernant mes émotions.
      Merci encore.

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