La meilleure façon d’éviter que des critiques ne vous atteignent
Par Grégory Grand | 25 commentairesIl arrive parfois que les gens se prennent la tête entre eux.
Quels gens ?
Tout type de gens.
Et même, si si je vous assure, les blogueurs 😉
Un sociologue comme Pierre Bourdieu se régalerait avec le domaine du blogging car il y a de nombreuses thématiques différentes qui souvent se recoupent.
Et qui dit « thématiques différentes qui se recoupent » dit « affrontement disciplinaire« .
« Affrontements disciplinaires » car chacun va, plus ou moins consciemment, se donner la mission de jalousement garder et défendre son champ de compétence.
On assiste donc parfois chez les blogueurs à des réactions qui peuvent surprendre par leur virulence.
Pourquoi des réactions si violentes ?
La psychologie et la PNL apportent des réponses.
Lesquelles ?
Je vous montre.
Comment réagissez-vous lorsqu'on vous critique ?
Pourquoi le blogueur se replie sur lui-même et se défend violemment lorsqu’il se sent attaqué ?
Si je suis Coach, bien sûr qu’une partie de mon identité est d’être Coach.
Si je suis blogueur, bien sûr qu’une partie de mon identité est d’être blogueur.
Si je suis référenceur, bien sûr qu’une partie de mon identité est d’être référenceur.
Mais ça n’est qu’une partie de moi. Je ne me résume pas tout entier à cela.
Si je défends violemment mon domaine disciplinaire, c’est que je tends à m’identifier entièrement à mon travail.
C’est que je noie mon identité dans un seul domaine de vie. Pour prendre conscience de cela, relisez l’article sur le Succès de Steve Jobs et faites le petit exercice qui s’y trouve.
Normalement, dans ma vie, je suis bien plus que mon travail.
Mais si pour moi :
Mon Travail = Mon identité
alors
lorsqu’on critique l’intérêt ou l’utilité de mon travail, on ME critique dans mon identité.
On critique ce que je fais, mais je me sens attaqué dans ce que je suis.
Il y a pourtant là une grande différence.
Les gens ne la font pas toujours.
C’est pour cela qu’on peut parler de l’utilité du positionnement pour un moteur de recherche en 6 lettres commençant par G., et que des gens dont c’est le travail se sentent attaqués dans les tripes, dans leur identité profonde, dans ce qu’ils sont.
Et qu’ils réagissent violemment.
C’est presque ici une question de vie ou de mort pour eux.
Je n’exagère pas.
Pour l’inconscient, que l’attaque soit réelle (un coup) ou symbolique (un propos blessant), il ne fait pas la différence : pour lui, c’est une question de vie ou de mort : il se sent agressé et même renié en tant que personne. Or, son seul but est d’assurer la survie.
Plus les gens réagissent violemment, plus vous pouvez être sûr que c’est parce qu’ils se sentent attaqués en profondeur.
L’intensité de leur violence vous donnera une idée de la profondeur à laquelle l’attaque a pénétré.
La meilleure chose à faire ?
Jonglez alors entre ces 2 attitudes :
- plongez-vous corps et âme dans votre travail (qui je l’espère est aussi votre passion), rendez votre identité transparente pour pouvoir être absorbé pleinement par votre activité et donner le meilleur de vous-même afin d’épanouir tout votre Être.
- Mais gardez à l’esprit que rendre son identité transparente pour son travail ne veut pas dire la fondre et l’assimiler (au sens digestif du terme) avec son travail.
Sachez donc aussi prendre du recul. Surtout lorsque vous avez affaire à des taquins, des irascibles ou des chieurs plus simplement.
Dans ces cas, ayez de la hauteur.
Repensez à tous vos domaines de vie, et gardez en tête que le domaine sur lequel on vous attaque (vos idées, vos articles de blog, votre travail, votre sport, votre passion, …) n’est pas tout vous.
Comme le disait Don Juan à Carlos Castaneda : chaque tâche que tu fais sur cette terre, fais-la comme si c’était la tâche la plus importante de ta vie, tout en sachant en même temps que rien n’a importance.
merci pour cette prise de recul qui me parle particulièrement en ce moment par rapport à mon travail…
Avec plaisir lorelune
Si vous le souhaitez, vous pouvez faire l’exercice des domaines de vie qui vous permettra d’avoir un « plan » plus global de votre Vie.
Je sais que lorsqu’on est « la tête dans le guidon », on oublie parfois notre richesse dans les autres domaines de notre vie.
Oui, même les blogueurs se prennent la tête entre eux !
Mais ca reste relativement rare je trouve (en tout cas en France). Je ne vois pas beaucoup de « coups de sang », ou alors ca m’a échappé.
Ca va faire un an que je suis dans le monde du blogging et je trouve qu’en général l’ambiance est plutôt constructive.
Pour éviter les ennuis, je pratique la technique du « je m’en foutisme ».
Cependant j’ai vraiment du mal à accrocher avec certains blogueurs condescendants…
dont tu fais partie .
…
Je rigole ! T’as eu peur hein ? 😉
Quoi ? Moi ? Condescendant ?
Espèce de petit… tu vas voir… tu perds rien pour attendre.
Bon Ok, je fais pas trop crédible 😀
Bah j’ai pas vraiment eu peur ça va. Je dois dire que ça m’étonnait beaucoup de toi quand même.
En revanche, je retiens une phrase de ma grand-mère qui disait : « dans chaque blague, il y a une part de vérité » ;-D
Elle a pas tort ta grand mère, je pensais effectivement à un certain blogueur en écrivant cela, mais ce n’est pas toi !
Là je te taquine, c’est plutôt bon signe, ca veut dire que je me sens à l’aise chez toi 😉
Hello Greg
L’eft (Emotional Freedom Technique) permet aussi de dissiper rapidement l’émotion négative suite à une critique.
Cela permet de se calmer rapidement en 5 minutes
Salut Alexis,
C’est cool que tu passes par ici 😉
Oui, l’EFT est vraiment très puissante : je l’utilise régulièrement pour plein de petites choses de la vie.
Il faudrait d’ailleurs que je fasse 1 petit article sur cette technique.
Quand on prend l’habitude de tapoter, après, on ne s’en passe plus !
Hé, quelqu’un qui connait l’EFT! Bonjour Alexis, je me sens enfin un peu moins incomprise…
@Greg: ah tu as retrouvé les références de la phrase!!!
Et si derrière la remarque, il y a avait une excellente idée à trouver? Ok, pour ça, il faut d’abord se calmer… lol
Coucou,
Oui Marie-No l’EFT n’est pas si anonyme que ça !
Et je pense que le livre de Jack, s’il est traduit en français, va répandre la bonne parole assez rapidement 😉
Bien vu aussi le fait de chercher ce que l’autre a voulu dire, en étant ouvert à sa critique.
Comme tu dis, il y a peut-être 1 excellente idée à développer derrière. Cela pourra se voir facilement, 1 fois qu’on est plus sous le coup des émotions…
C’est avant tout cet « épisode » là qu’on cherche à gérer d’abord.
C’est vrai que je me sens de plus en plus investi dans mon blog, et qu’il fait ainsi « partie de moi ». Quand on attaque mon blog, on attaque qui je suis, parce que j’y mets beaucoup de ma personnalité.
C’est aussi ce qui fait le charme d’un blog par rapport à un simple site d’information. On y va de la petite anecdote, l’histoire personnelle que l’on va relier à une information importante, etc…
Autant, si on m’attaque sur mon travail, j’aurais une attitude je m’en foutiste, autant si on m’attaque sur mon blog, j’aurais l’impression qu’on attaque une partie de moi.
Après, je sais prendre le recul nécessaire pour faire la part des choses, mais la première réaction, inconsciente, irait dans ce sens j’en suis sûr 😛
Salut Jean Emmanuel,
Oui, ta réaction est entièrement naturelle et humaine bien sûre !
Heureusement que l’on s’investit et qu’on met des parties de nous dans ce que l’on fait.
Après, l’idée, c’est de ne pas non plus s’oublier dans ce que l’on fait, pour avoir, quand on en a besoin, ce « recul nécessaire pour faire la part des choses » comme tu dis.
Bonjour Greg,
Je suis passionné par mon blog sur la loi d’attraction.Et j’essaie du mieux de mon être de faire connaître cette loi, mais quoi que l’on fasse il y aura toujours des irréductibles.
Dans ce cas, je les ignore. Cela évite de gaspiller de l’énergie dans des discussions futiles et négatives.
Gilbert
Bonjour,
Effectivement quand on prend son travail à coeur, quel qu’il soit, il n’est pas toujours facile d’encaisser les critiques, sauf… si celles-ci sont constructives !
Personnellement, je n’ai rien contre le fait qu’on critique mon travail si cela est fait dans le but de me permettre de l’améliorer.
Le problème des personnes condescendantes (il en existe dans tous les domaines), c’est que généralement elles ont le monopole de la vérité et que ce que font les autres est systématiquement nul. Les critiques que ces personnes font sont rarement constructives, leur but est bien souvent de montrer qui a le pouvoir et non de partager leurs connaissances. C’est bien dommage d’ailleurs…
Coucou Nath,
C’est un bon point que tu soulèves car je ne l’ai pas du tout abordé dans l’article : les critiques constructives !
C’est vrai que je suis plutôt parti sur les critiques un peu « missiles à tête chercheuse » et qui ont bien souvent l’objet de blesser.
Mais il est vrai que dans la langue française, critique peut être péjoratif comme mélioratif.
En PNL, on donne souvent une astuce pour apprendre à faire 1 feed-back constructif. Comme tu le dis, c’est assez rare dans notre environnement.
J’en parlerai à l’occasion dans 1 article ! 😉
Bonsoir Greg,
Génial, j’attends donc cet article avec impatience !
Je ne connais absolument rien à la PNL mais ce qui est sûr c’est que je déplore dans tous les domaines le manque de feed-back constructifs.
En entreprise tout particulièrement, les salariés aiment et attendent d’avoir un feed-back constructif, qui malheureusement est trop souvent inexistant. Cette forme de non-reconnaissance du boulot fourni peut à force faire naître une certaine forme de démotivation, ce qui est quand même regrettable…
Bonne soirée
Salut Nath,
Ok je me le note alors.
J’ai plusieurs idées sur le feu, si jamais je tarde trop à écrire cet article, tu es la bienvenue pour me tirer les oreilles et me faire un petit rappel !
Belle journée à toi.
Bonsoir Greg,
ohhh les critiques !!
On est souvent critiqué, presque tous les jours, pas seulement sur notre identité, mais également sur tout..
je suis d’accord avec toi, sur le fait que, lorsque notre travail est critiqué, on a un sentiment étrange, et on peut réagir voilement.
d’ailleurs moi aussi je critique toujours ton blog. Mais avec une manière positive, parce que j’aime bien ton IDENTITE.
Amicalement
Abdel
Merci Abdel pour ce très sympathique commentaire.
Puisque c’est comme ça, tu peux critiquer autant que tu veux ce blog 😀
Bonjour Greg,
Je te rejoins totalement. Le simple fait de considérer que ce qu’on fait n’est pas nécessairement ce qu’on est, permet de prendre une certaine distance. Des personnes très bien sont capables de choses médiocres. De même que des personnes médiocres sont capables de grandes choses.
Avoir cela à l’esprit c’est non seulement avoir plus de distance vis à vis de soi même, mais être aussi plus tolérant via à vis d’autrui.
Mais c’est la société toute entière qui fonctionne de cette manière… coller des étiquettes et enfermer l' »être » dans le « faire ».
Dans le cadre d’un blog, il est vrai que l’on offre une image de soi, c’est difficile de rester insensible aux attaques. Mais là encore, comme tu le fait intelligemment remarquer… il est plus judicieux de s’interroger sur la motivation de l’autre, celui qui agresse et qui finalement est en réaction par rapport à des choses qui le concerne lui.
Dans ce cas la CNV est pas mal pour régler les conflits et prendre en considération ses ressentis. Qu’en penses-tu?
Bonne journée mon cher Greg
Et merci pour cet article
Bonjour Claire,
Merci pour tes commentaires qui sont toujours très riches car même si l’on est souvent d’accord, j’apprécie vraiment la manière dont tu reformules les choses.
Ça permet aux lecteurs et à moi-même d’avoir d’autres mots pour la même idée, et je trouve ça très précieux.
Effectivement, la société fonctionne principalement en assimilant être et avoir, être et faire, et que l’on tombe facilement dans le raccourci.
Après, comme souvent me semble-t-il, il est intéressant de contextualiser: il y aura des situations où il sera bénéfique de faire l’assimilation, et d’autres où il est bon d’apprendre à revenir à la distinction.
C’est sûr que cette distinction (ce que je fais n’est pas qui je suis) n’est pas forcément évident à gérer sur le coup. Elle fait plus appel à 1 philosophie globale, 1 manière d’être au quotidien.
C’est sûr que dire à quelqu’un qui vient d’être critiqué et qui est mal ou qui réagit de façon agressive, de ne pas trop s’identifier à son travail, ça ne va pas forcément l’aider sur le coup, surtout s’il est pris dans ses émotions.
Quant à celui qui agresse, c’est sûr que la CNV est très intéressante pour lui répondre et offre 1 alternative plus douce et, à mon sens, plus constructive que la pure confrontation ou le pur mépris.
Après, il s’agit de savoir la manier (est-ce que beaucoup de blogueurs et même beaucoup de gens savent ce qu’est la CNV, oups ?), et il convient de toute façon d’apprendre à composer avec la personne en face (qui peut parfois mal réagir à la CNV).
La morale de l’histoire en tout cas, c’est que si c’est nous qui sommes visés par les critiques et que l’on peut en tirer une leçon, alors c’est gagné !
(C’est un peu le thème de mon article de demain qui poursuivra la réflexion. Mais tu as l’habitude de cela n’est-ce pas… ? À croire que tu as mon planning éditorial sous les yeux ;-D )
« C’est un peu le thème de mon article de demain qui poursuivra la réflexion. »… oups c’est pas volontaire…
C’est certainement que ton enchaînement est d’une telle logique et tellement bien fait qu’un article appelle le suivant…. et forcément aussi les commentaires ;).
Et c’est vrai quand tu dis « Elle fait plus appel à 1 philosophie globale, 1 manière d’être au quotidien. », le cérébral n’est pas l’émotionnel… Et penser une chose ne suffit pas pour la gérer émotionnellement au quotidien.
Bonne soirée Greg
Salut Greg,
Joli rebond sur mon article.
Petite citation de Tyler Durden : « Vous n’êtes pas votre travail. Vous n’êtes pas votre putain de treillis. »
Bon, ok, c’est moins thérapeutique, mais l’idée est la même 😉
Cédric
Salut Cédric,
Excellente la citation, merci.
L’article résumé en une phrase quoi !
Ca me donne envie de revoir le film tiens 😉
Lis le bouquin surtout 😉
Ah ! Notre identité … Vaste sujet qui explique autant pourquoi on peut réagir violemment à certaines critiques que pourquoi on échoue à appliquer certains changements dans nos vies …
Et j’aime beaucoup la citation finale de Don Juan à Carlos Castaneda. Rien que pour elle, je te remercie pour l’article