Pourquoi votre cerveau émotionnel est plus fort que vous : les explications de David Servan-Schreiber
Par Grégory Grand | 4 commentairesJ’ai récemment relu le très beau livre Guérir, du regretté David Servan-Schreiber.
J’aime relire des ouvrages car les nouvelles connaissances acquises entre temps me conduisent à remarquer certains passages auxquels je n’avais pas prêté attention la première fois.
Dans l’extrait de Guérir que je vous propose aujourd’hui, le docteur Servan-Schreiber nous explique dans des termes limpides pourquoi, lorsqu’on souhaite travailler sur soi pour sortir d’une dépression, être plus heureux, vivre sa vie de façon plus épanouie, il est fondamental de travailler « en profondeur », avec le cerveau inconscient.
Extrait du livre de David Servan-Schreiber (édition 2003, p. 40)
« L’évolution connaissait ses priorités. Et l’évolution est avant tout une question de survie et de transmission de nos gènes d’une génération à la suivante.
Quelle que soit la complexité du cerveau qu’elle a façonné au cours de plusieurs millions d’années, quelles que soient ses prodigieuses capacités de concentration, d’abstraction, de réflexion sur soi, si celles-ci nous empêchaient de détecter la présence d’un tigre ou d’un ennemi, ou nous faisaient manquer le passage d’un partenaire sexuel approprié et donc une occasion de nous reproduire, notre espèce se serait éteinte depuis longtemps.
Heureusement, le cerveau émotionnel veille en permanence. C’est lui qui a la charge de surveiller l’environnement, en arrière-plan. Lorsqu’il détecte un danger ou une opportunité exceptionnelle du point de vue de la survie – un partenaire possible, un territoire, un bien matériel utile -, il déclenche immédiatement une alarme qui annule en quelques millisecondes toutes les opérations du cerveau cognitif et interrompt son activité.
Cela permet au cerveau dans son ensemble de se concentrer instantanément sur ce qui est essentiel à la survie. Lorsque nous conduisons, c’est ce mécanisme qui nous aide à détecter, inconsciemment, un camion qui se dirige vers nous, alors même que nous sommes en pleine conversation avec notre passager.
Le cerveau émotionnel décèle le danger, puis il focalise notre attention jusqu’à ce que le danger soit passé. C’est lui aussi qui interrompt la conversation entre deux hommes à une terrasse de café lorsqu’une une minijupe affriolante passe dans leur champ de vision. C’est encore lui qui rend silencieux des parents dans un parc, lorsqu’ils aperçoivent du coin de l’œil un chien inconnu qui s’approche de leur enfant. »
Servan-Schreiber montre bien ici les formidables pouvoirs qui résident dans notre inconscient. On comprend alors que notre petit conscient n’a jamais le dernier mot lorsqu’une blessure émotionnelle est logée dans notre cerveau limbique. C’est donc à ce dernier qu’il faut, en priorité, s’adresser.
C’est ce qui explique que parfois, nous avons l’impression que rien ne fonctionne : nous essayons fort fort fort d’ancrer à partir de notre mental de nouvelles croyances ou de nouveaux comportements, mais rien y fait. Une partie de nous est plus forte et nous fait « retomber » dans nos habitudes peu constructives. Ce qui a tendance à nous décourager.
Si cela fait écho en vous, peut-être alors pouvez-vous penser à vous orienter vers des techniques comme l’hypnose, la PNL, l’EMDR, la cohérence cardiaque, la kinésiologie ou les dizaines de techniques existantes aujourd’hui.
Ne vous épuisez plus à combattre ce qui est « plus fort que vous ». Apprenez à vivre en harmonie avec cette partie, en allant directement la soigner.
Qui a déjà essayé l’une de ces techniques avec un praticien ? Quels résultats ont-elles eu sur vous ?
J’ai testé plusieurs approches qui travaillent sur ce cerveau émotionnel (hypnose, EFT et Ho’oponopono) avant de me former en PNL. Et j’ai appris avec ces différentes techniques nos émotions sont non seulement un cerveau pour notre survie, mais également une source d’énergie impressionnante.
En outre, pour avoir été accompagné sur des protocoles de PNL, travailler sur notre centre émotionnel, ça pompe en énergie et pas besoin d’un somnifère pour dormir le soir.
Salut Pascal,
Je suis d’accord, lorsqu’on commence à toucher au cerveau émotionnel, ça peut être fatiguant et ça remue !
On rentre des formations plutôt « rincé » !
Oui, en PNL, on dit même que les émotions sont un véritable cadeau qui nous est fait, pour peu qu’on souhaite se donner la peine de chercher ce qu’elles viennent révéler sur nous.
J’avais d’ailleurs écrit un article à ce sujet :
http://virtuose2lavie.com/les-cadeaux-que-vous-recevez-chaque-jour-et-que-vous-ne-deballez-meme-pas
Et l’EFT Emotionnal Freedon Technique : de l’acupuncture avec ses doigts…
Rah OUII !!
Comment ai-je pu ne PAS mentionner l’EFT !
Une superbe technique, simple et efficace en plus.
Pour la peine, je vais tapoter 😀